jeudi 16 septembre 2010

La fin de Skinbook

Dernière nouvelle concernant les anciens sites naturistes du réseau social Ning : au moins un des sites dont j’étais membre a mordu la poussière. Skinbook, probablement le plus populaire des sites naturistes Ning, n’est plus.
J’avais déjà indiqué dans un article précédent que Ning avait décidé d'interdire toutes les photos montrant de la nudité sur ses sites, y compris ceux gérés par et pour les naturistes et nudistes. Il y a eu différents sites naturistes sur Ning, mais ceux que je connais mieux sont Skinbook, Bare Friends International (BFI) et Free Range Nudists (rebaptisé Free Range Naturists, ou FRN). L'interdiction générale de la nudité ne fait pas l’affaire de ces sites, mais les stratégies pour trouver des solutions ont varié.

Quelques mois avant l’annonce par Ning de l’interdiction de la nudité, BFI connaissait déjà des déboires avec l’administration de Ning et songeait déjà à fonder un site autonome. La règle anti-nudité semble avoir été la goutte qui a fait déborder la vase. Le site se trouve maintenant à une nouvelle adresse.

FRN a d’abord adopté la voie de la diaspora afin de garder le contact avec ses membres, notamment en créant des groupes sur MySpace, Facebook, Yahoo, Flickr, Google, etc, et même sur Skinbook. On disait alors que même si les groupes ne permettaient pas la nudité, au moins on diminuait le risqué de perdre tout contact entre les membres si jamais un préposé trop zélé mettait fin prématurément au service. Plus récemment, FRN a trouvé pignon sur le système elgg, où les photos nues sont permises.

Skinbook est le seul site qui promettait une transition en douceur vers une autre adresse. Il l'a fait après avoir premièrement cherché une exonération de Ning pour son groupe. Je trouve difficile de croire que Ning aurait acquiescé à cette requête puisque sa déclaration semblait clairement être le dernier mot sur la question. Toutefois, Skinbook a fait savoir que certains groupes d'art se trouvaient dans le même bateau en raison de la présence d’images de photos ou de tableaux nus. Je ne sais pas ce qui s'est passé pour les groupes d'art, mais Skinbook n'ai pas eu droit à un traitement spécial, du moins pas à cet égard.

Lorsqu’il était clair que Skinbook ne pouvait pas rester sur Ning et continuer d’afficher des photos nues, il a tenté de transférer le tout sur une autre plate-forme. Le premier essai s’est fait sur grou.ps et le travail s’est poursuivi pendant un certain temps. Malheureusement, il y avait trop d’embûches et l’on a opté pour le service grouply. Cette fois, de nombreuses plaintes ont été formulées concernant les pourriels et d’autres problèmes associés à ce service. Du moins, c'est l’excuse qui a été donnée.

La tentative la plus récente a été de repartir de zéro à www.theskinbook.net, obligeant ainsi tous les membres de s’inscrire de nouveau. Cela a entraîné d'autres problèmes et les responsables ont fini par lancer la serviette, avec un certain regret, mais surtout avec une certaine amertume.

L’administrateur du site, Karl Maddocks, a envoyé un message annonçant la fin de Skinbook, message qui aurait dû se rendre à tous les membres. Je ne l'ai jamais reçu, et je ne suis pas le seul à avoir été laissé pour compte. Mais la lettre a été publiée telle quelle sur différents sites nudistes. En voici une traduction :

     « Un message à tous les membres de www.theskinbook.net:

     « C'est avec beaucoup de regret que j’ai décidé de mettre fin à Skinbook.

     « Après tous les efforts (et l'argent) investis afin de sauver le réseau Skinbook, les plaintes, la négativité, l'abus et le peu de soutien en général de la part de nos utilisateurs ont été, franchement, dégoûtants ...

     « Je ne suis plus disposé à offrir le réseau Skinbook aux membres anciens ou actuels.

     « Nous avons tenté, au cours des deux dernières années, de rassembler la communauté naturiste et de donner au mode de vie naturiste une image positive auprès du public. Mais la façon dont on a traité mon équipe à Skinbook laisse clairement savoir (du moins, pour ma part), pourquoi ce mode de vie est à la fois fragmenté de l'intérieur et mis au ban à l'extérieur.

     « Ce que cela veut dire, je laisse à chacun d’entre vous le droit de spéculer.

     « Pour ma part, cette révélation ne nécessite aucune explication; il nécessite seulement une réaction, et ma réaction est que, désormais, je me distance entièrement de ce mode de vie (à la fois des points de vue philosophique et physique), ainsi que de TOUT médium servant à sa promotion.

     « Bonne chance dans votre quête d'unité dans le mode de vie que vous avez choisi... vous en avez besoin!

     « Karl Maddocks »

Il a ensuite ajouté un post-scriptum dans lequel il ajoute que lui et son équipe se réservent tous les droits à l’égard du nom, du logo et de tout autre média associé à Skinbook.

mardi 7 septembre 2010

Critiquer la religion

Pourquoi ne pas simplement défendre la laïcité? Voilà le thème d'une conférence prononcée par Russel Blackford de Atheist Alliance International, que l’on peut consulter sur le site Web de embiggenbooks.com. La question se pose à savoir pourquoi nous devrions critiquer la religion plutôt que de promouvoir les avantages de la laïcité.

La réponse courte donnée par M. Blackford est que si la religion n'est pas contestée dans la société, l’idée de la liberté de religion – qui comprend le droit d’être libre de toute religion – ne captera l’attention de personne. Si tout le monde accepte que la religion a un pouvoir épistémique et morale, pourquoi alors chercher à s’en libérer? De nombreuses personnes et organisations religieuses refusent d'accepter la logique de la laïcité. Elles ne comprennent pas qu’elles ne devraient pas essayer de convaincre le gouvernement d'imposer leurs dogmes. L'histoire a montré que pour nous protéger de la religion, nous devons pouvoir la critiquer. M. Blackford nous présente ensuite un mini cours d’histoire pour illustrer son point.

Au fil du temps, le christianisme est passé d'une religion persécutée à une religion persécutrice et a été la cause de la destruction synagogues et de temples païens, en plus de s'attaquer aux formes de christianisme non orthodoxe. Les actions de Martin Luther ont mené à un mouvement protestant que l'orthodoxie n’a pu réprimer. Des millions de personnes sont mortes dans toute l'Europe dans les guerres de religion entre protestants et catholiques, dont des millions rien qu'en France au cours de la Guerre de Trente Ans.

La religion a été un dénominateur commun d’un grand nombre de luttes politiques en Europe, même lorsqu’il ne s’agissait pas de guerres religieuses en soi. Une des raisons qui expliquent la déportation des Acadiens à partir de 1755 a été leur refus de renoncer au catholicisme, ce qui les rendait suspects aux yeux des autorités britanniques.

Au 17e siècle, les philosophes ont sérieusement étudié la relation entre la religion et l'État. En 1689, John Locke a souligné que les groupes religieux tentent souvent de s’accaparer du pouvoir civil et que cela peut être la cause de la violence entre différentes religions. Si le gouvernement civil pouvait tolérer l’existence d’églises concurrentes et ne s’occuper que des questions d’ordre civil, la religion n’aurait d’autre choix que de se replier. Le gouvernement doit s’abstenir de persécuter les religions et prévenir que les sectes rivales s’attaquent l’une à l’autre. La mission de l’Église est de sauver les âmes pour l'au-delà. La mission de l'État est d'assurer l'ordre public dans le monde d’ici-bas et éviter de déclarer que l’une ou l’autre des religions est la « bonne ».

Depuis 1689, l’idée fait son chemin, mais sans pour autant qu’elle soit appliquée complètement, même aux États-Unis, qui est pourtant perçu comme l’exemple par excellence d’un pays où règne le mur de séparation entre l’Église et l’État. Locke lui-même n'était pas prêt à pousser sa déclaration jusqu’à sa conclusion logique. Par exemple, il croyait qu'il était acceptable de persécuter les athées, les Catholiques et les Musulmans. Les athées, selon lui, ne croient pas en l'au-delà et on ne peut donc pas se fier à leurs serments. Les Catholiques sont séditieux puisque leur loyauté première est envers le Vatican. Et la première loyauté d’un Musulman est envers l'Empire ottoman. Locke ne se rendait pas compte que ces personnes peuvent être de très bons citoyens du pays où ils vivent. (Il ne s’est pas rendu compte non plus que les gais et les lesbiennes peuvent être de bons citoyens même si ces personnes ont un type de sexualité différent du sien.)

Pourtant, l'idée générale a germé. La persécution religieuse ne devait être ni exercée ni tolérée par l'État. Toute mesure gouvernementale contre la religion et toute mesure législative d'origine ou d'inspiration religieuse devait avoir un but laïc légitime. L'État ne devait s’occuper que de la vie, de la santé, de la propriété et d’autres choses de ce monde.

Les églises se disent en faveur de la séparation entre l'Église et l'État, mais cela ne les empêche pas d’essayer de convaincre l'État d’imposer leurs dogmes. Le Vatican estime toujours que l'État doit faire respecter le « droit moral » – sa version, bien sûr. Les églises s’attendent encore à ce que l'État impose leurs lois morales, ce qu’elles appellent la « loi naturelle ».

Par conséquent, nous devons être en mesure de critiquer la religion en vue de nous assurer que l'État continue de s'occuper seulement des choses de ce monde. Promouvoir la sécularisation n'est pas suffisant. Si personne ne s'oppose activement à la religion, la liberté d’exercer ou de ne pas exercer de religion n'a aucun fondement. Il doit être légitime de s'opposer à la religion.

Si une église tente d’influencer le gouvernement en prétendant avoir une autorité morale, nous devons pouvoir contester leur position et représenter la population non croyante. Comme Blackford l’a fait remarquer, d'où vient cette autorité dont l'Église se vante? L’Église l’a-t-elle méritée? Les autorités religieuses sont-elles vraiment expertes en matière de moralité?

lundi 6 septembre 2010

La violence religieuse

L'objectif de l’article précédent a été de montrer clairement que tous les athées ne sont pas communistes et que tous les communistes ne sont pas athées, même s’ils sont marxistes. C'est maintenant clair, du moins dans mon esprit.

Beaucoup de gens qui parlent de l’athéisme comme étant un grand mal prennent comme exemple l’ancien dictateur soviétique, Joseph Staline, qui a causé directement ou indirectement la mort de millions de citoyens soviétiques pendant son règne. Souvent, c'est parce que les personnes religieuses croient que seuls les athées pourraient causer la mort sur une si grande échelle, et Staline a été sans aucun doute athée. Mais les décès causés par Staline ont-ils été véritablement le fruit de l'hostilité envers la religion? Je pense qu’il faut faire la distinction entre les atrocités commises simplement par les athées et celles qui sont commises en raison de l'athéisme. Définissons donc quelques termes.

Théisme et théisme d’État ne sont pas synonymes. Le théisme est une prise de position sur les questions de religion et de la société par une personne ou par un groupe de personnes selon laquelle l'existence d'au moins un être suprême et surnaturel est acceptée comme un fait, malgré le manque de preuves objectives de son existence. Le théisme d’État est la politique d'un gouvernement autoritaire qui encourage la population à adhérer à une forme particulière de religion, soit la religion d'État, et décourage la croyance en toute autre forme de religion, en plus de décourager la non-croyance. Cela peut se manifester dans la persécution des personnes qui ne veulent pas adhérer à la religion d'État, surtout si elles se révèlent être une épine dans le pied du gouvernement.

De même, athéisme et athéisme d’État ne sont pas synonymes. L'athéisme est une prise de position sur les questions de religion et de la société par une personne ou par un groupe de personnes selon laquelle l'existence d'un être surnaturel et suprême n'a pas été prouvée et n’a donc aucune importance dans la vie quotidienne. L’athéisme d’État est la politique d'un gouvernement autoritaire qui encourage la non-croyance dans la population et décourage les croyances religieuses, souvent au point de persécuter les croyants, en particulier s’ils s'avèrent être une épine dans le pied du gouvernement.

Par conséquent, si l'on veut attribuer des assassinats à la religion, les meurtres doivent avoir été :
  • motivés par la haine envers une religion ou un groupe religieux particulier (Anglicans c. Catholiques; Hindous c. Musulmans, etc.);
  • provoqués par une conviction religieuse (Tu tueras l'infidèle), ou
  • commis ou ordonnés par l'État en tant que mesure de persécution contre les personnes d'une croyance religieuse autre que celle approuvée par l'État (Le gouvernement iranien contre les Bahaïs).

De même, si l'on veut attribuer des assassinats à l'athéisme, les meurtres doivent avoir été :
  • commis par un athée qui est motivé par la haine envers la religion en général (Je vais rendre la pareille à ces "/$%?& religionnaires);
  • motivés par des croyances athées (quelles qu’elles puissent être); ou
  • commis ou ordonnés par l'État en tant que mesure de persécution contre des personnes de croyance religieuse en général ou d'une croyance religieuse particulière.

Traditionnellement, les religieux et les autorités ont commis leurs atrocités contre les personnes non religieuses et ou dont la religion est différente de la leur. Par conséquent, l'équivalent des atrocités athées seraient commises contre les personnes et groupes religieux et contre les regroupements athées dont l’athéisme est différent de leur genre.

Nous devons faire la distinction entre, d’une part, l’épurement de personnes et de groupes en raison de leurs croyances et activités religieuses et, d’autre part, les décès causés par une famine généralisée à la suite d’une tentative idéologique de réorganiser l’agriculture de toute une nation, tentative qui a échoué.

Il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes ont été persécutées par Staline en raison de leurs convictions religieuses, mais je doute que cela explique la plus meurtrière de ses atrocités, la famine en Ukraine. Staline voulait y forcer la collectivisation des fermes dans ce pays. Les croyances religieuses des personnes mortes n’y étaient sûrement pour rien. En fait, il y a lieu de croire que l'Église orthodoxe russe a été rétablie au cours de son règne afin d’attiser les flammes du nationalisme et de montrer au monde que l'URSS était en effet un pilier de la liberté religieuse. Or, le marxisme pur décourage le nationalisme, ce qui fait que Staline n’était pas vraiment marxiste.

Donc, si l’on veut prétendre que le régime de Staline, en persécutant les personnes et groupes religieux, a causé la mort d’un plus grand nombre de personnes que les guerres religieuses, rien n’est moins certain. Les millions de morts qui ont résulté des querelles religieuses sont beaucoup plus faciles à comptabiliser.

vendredi 3 septembre 2010

Un monde sans possessions

Un des sites Web que je visite régulièrement a vu une discussion se transformer en débat improvisé et houleux sur les athées et les religionnaires, en majorité des chrétiens. Le tout a commencé par un énoncé du genre « Ce genre de discussion convient mieux à un groupe de discussion plutôt qu’au Forum général », mais cela s’est dégradé en déclarations du genre « Arrêtez de vous en prendre à nous » et « Vous vous croyez si intelligents! » J’y ai déjà publié une réaction dans mon blog du site. Alors que j’envisageais la publication du même article ici, je me suis rendu compte que les termes pour ce genre de discussion ne sont pas toujours bien définis. En cherchant à les définir convenablement pour le présent article, j’ai découvert que mes connaissances en la matière faisaient défaut. Je ne crains pas que quelqu'un soit en désaccord avec moi. Mais quand je suis manifestement dans l’erreur sur un renseignement qui devrait m’être connu, cela me dérange beaucoup.

Dans ce cas, on parle des termes athée et communiste. Tous les athées ne sont pas communistes, mais on croit souvent que les communistes sont athées par définition. C’est ce que je croyais aussi avant d’examiner la question de plus près. Dans sa forme la plus simple, le communisme signifie une société sans classes et sans État dans laquelle tous les biens appartiennent à la collectivité. Dans ses manifestations modernes et marxistes, le communisme n'a pas mené à la disparition de l’État, et les biens, ou du moins les moyens pour la production de biens et de richesses, sont restés la propriété de l'État. À ceux qui disent que l’État est en fait le peuple, la nature dictatoriale des gouvernements indiquent le contraire.

Les sociétés organisées selon des principes communistes ont existé depuis les premiers temps. Le théoricien communiste, Karl Marx, voyait la société de chasse et de cueillette comme une société communiste. Les premiers chrétiens auraient tout mis en commun et tout partagé, et d'autres groupes religieux ont aussi adopté un système de vie commune incluant la propriété collective des terres et d’autres ressources.

Les bases du communisme moderne remontent à Thomas More, qui a écrit au sujet de la propriété commune dans son traité, Utopia, en 1516. Au 18e siècle, le communisme a commencé à prendre une dimension politique à la suite de la Révolution française. Les sociétés communistes non étatiques se formaient encore, mais alors que les communautés communistes d’avant étaient établies sur des bases religieuses, les communautés communistes du 19e siècle ont été inspirées par des principes de réforme sociale.

À la fin du 19e siècle, Friedrich Engels avait suffisamment impressionné Karl Marx pour que ce dernier devienne communiste à son tour. Marx et Engels étaient convaincus que, tout comme la société féodale avait fait place au capitalisme, le capitalisme céderait sa place au communisme, les moyens de production seraient la propriété de tous, et tous pourraient en bénéficier. Tout ce qu'il fallait, c'était que les travailleurs d'usine et les autres membres de la classe opprimée s’unissent et se débarrassent de leurs chaînes opprimantes.

Marx a dit la religion est l'opium du peuple. Ses déclarations sur la religion ne sont pas aussi frappantes dans Le Manifeste communiste, publié en 1848 et dont il est coauteur avec Engels. J’ai parcouru le Manifeste rapidement, trop rapidement peut-être. Mais l’impression qui m’est restée est que le Manifeste ne prône pas l’interdiction de la religion, bien qu’il soit critique à son égard. Il prédit plutôt la disparition éventuelle de la religion, ou du moins la fin de son emprise sur le peuple. L'athéisme ne devait pas être imposé. Il devait plutôt résulter naturellement à un certain stade de la lutte ouvrière contre la classe dirigeante.

En ce sens, je me demande si la révolution bolchevique en Russie ressemble vraiment à la vision de Marx et d’Engels. Les travailleurs ordinaires devaient arracher le pouvoir à la classe dirigeante. En fin de compte, une classe dirigeante a été remplacée par une autre. Bien que cela avait été plus ou moins prévu, Marx et Engels croyaient la fin des classes entraînerait la fin du pouvoir politique en soi. De toute évidence, ce n'est jamais arrivé.

C'est peut-être le talon d'Achille du communisme marxiste. Le communisme a besoin d'une classe dirigeante de qui l’on peut arracher le pouvoir. Mais le résultat est censé être une société sans classe. Tant que l’État existe, il y aura toujours une classe dirigeante, une institution appelée gouvernement, même si les membres dirigeants ne s’y trouvent que temporairement.

Au lieu d'une révolution traditionnelle, il serait préférable que la classe ouvrière atteigne l'autonomie économique grâce à une révolution tranquille déjà en cours. De plus en plus de personnes peuvent travailler de façon autonome grâce à un ordinateur, et peut-être seulement un téléphone cellulaire. En fin de compte, nous n'avons pas la propriété commune de toutes les ressources de production, mais si elles sont largement disponibles à des prix équitables, même les travailleurs les plus pauvres pourraient remporter cette lutte.