Nota : Le message qui suit est destiné aux membres du site web True Nudists. On peut parler d’un article hors série en quelque sorte…
Il y avait un temps où j'aurais été incapable de prononcer ou même d'écrire ce mot sans sourciller. Était-ce l'influence de ma mère qui craignait que ses enfants ne découvrent trop tôt cet aspect de la vie? Était-ce le milieu dans lequel j'ai grandi, une collectivité catholique romaine de langue française un peu trop aux prises avec le jansénisme dans la génération précédente? Était-ce l’attitude généralement anti-sexualité du continent nord-américain? Était-ce le féminisme naissant qui prononçait un discours souvent très direct et auquel mon milieu s’opposait? Je ne sais pas. Mais il m’a fallu un certain temps avant que je puisse écrire le mot avec aisance et encore plus longtemps avant de pouvoir prononcer le mot à haute voix avec cette même aisance.
Bien sûr, le fait de quitter la maison pour fréquenter l'université et mettre à profit ses compétences en lecture pour s’auto-éduquer a souvent un effet libérateur sur un adolescent. Pouvoir réfléchir librement est tout à fait extraordinaire. Après avoir réduit toutes ses connaissances à la maxime « Je pense, donc je suis », on sème le doute sur tout et la réalité est reconstruite petit à petit.
Le sexe n’y a pas échappé. J’ai continué d’absorber et d’évaluer des renseignements provenant d’un peu partout, même après mes années universitaires. Tout était recevable et discutable, que ce soit dans les livres ou les journaux, à la radio ou à la télé. J’appréciais surtout les documentaires et les émissions-débats à la Phil Donahue. À l'époque, le sexe et la nudité étaient inséparables dans mon esprit. Il a fallu que je découvre le World Guide to Nude Beaches and Recreation et la revue Clothed With The Sun avant de repenser cette association.
Puis, il y a eu Internet. Tout à coup, il était possible de trouver de l'information – parfois fiable – sur toute une foule de sujets. Les concepts de l'échangisme, de l’amour à plusieurs (polyamour?) et la « troisième vague du féminisme » ont été explorés. Bien que je ne regrette aucunement le chemin que j’ai suivi dans la vie, je me demande parfois comment ces connaissances m’auraient influencé si je les avais acquises plus tôt. Cela continue de m’étonner que certaines personnes peuvent effectivement ne pas être jalouses lorsque leur conjoint ou conjointe a des rapports sexuels avec autrui, et parfois avec tout le monde dans la même pièce. Et pourtant, cela se produit. Si ma femme avait été intéressée, peut-être que nous en aurions envisagé la possibilité. Ou encore, si je n'avais pas encore rencontré ma femme, j’aurais peut-être entrepris une recherche personnelle et plus active!
C’est sans oublier toutes les variations que l’acte sexuel peut présenter, de la position du missionnaire au soixante-neuf, puis aux modes de vie alternatifs. Il y a toute la question à savoir ce qu’en croient vraiment les prostitués de l’industrie du sexe plutôt que d’entendre les universitaires qui croient avoir toutes les réponses. Enfin, il y a la redéfinition constante de la pornographie. Le terme doit-il s’appliquer à toutes les photos de personnes nues ou seulement les photos qui présentent un acte sexuel? Et, dans quel contexte?
Cela vous étonne que je puisse m’intéresser et même approuver tout ce que je viens de décrire? Si vous me connaissez seulement à partir des messages que je publie sur le site True Nudists, cela s’explique. Je crois fermement à tout ce que j'y ai écrit. En dépit de mes opinions plutôt libérales sur le sexe et de vouloir que l’on accorde aux adultes consentants le droit de se livrer à toute acte consensuelle, j'ai tendance à ne pas laisser cet aspect de moi trop paraître dans mes commentaires sur True Nudists pour la simple raison que TOUS LES MEMBRES sont tenus d'éviter de faire des commentaires de nature sexuelle. Pourquoi? Parce que le nudisme n'est pas la même chose que le sexe, et la désinformation associant le nudisme au sexe est encore très répandue en 2010. Nous devons présenter des renseignements exacts sur le naturisme aux non-initiés et, surtout, nous devons offrir aux membres un milieu virtuel qui reflète vraiment le nudisme.
J'ai fait de mon mieux pour suivre les règles à cet égard. J'ai aussi signalé les cas où un membre ne suit pas les règles. Dans certains cas, c’est flagrant. Dans d'autres, cela commence assez innocemment et se dégénère par la suite. Ce qui est plus difficile est d’avoir à signaler les discussions où la personne ne fait qu’exprimer sincèrement une opinion. Dois-je signaler le délit ou le passer sous silence?
True Nudists est un site où les membres doivent voir au bon comportement du groupe en général. En fait, une des raisons pour lesquelles j'ai commencé ce blog est pour pouvoir m’exprimer plus librement sans enfreindre les règles de True Nudists.
Au cours des mois que j’ai passés à explorer le site, j’ai fait la connaissance de personnes ayant des perspectives très différentes et très intéressantes. Je peux honnêtement dire que, sauf pour les rares fois où il a fallu s’entendre pour ne pas s’entendre, tous les membres ont été sympathiques à mon égard. Parmi mes amis et d'autres personnes que j'ai rencontrées, il y a quelques personnes qui, tout en croyant aux principes de base du naturisme, ont tendance à être plus - comment dirai-je? – « libres d’esprit ».. Certains de leurs écrits semblent – c’est du moins mon impression – dépasser les limites de ce qui est acceptable selon les règles établies par le directeur du site (TT1). En tant que membre en règle de True Nudists, je devrais normalement signaler ces écrits.
Dans certains cas, l’obligation de signaler va de soi. Dans d'autres cas, il est plus difficile parce que la nature de la conversation semble assez innocente malgré le thème abordé, ou vice versa. Dans tout autre lieu, de telles discussions seraient bien accueillies. En fait, j’adore ces genres de discussions! Toutefois, TT1 a décidé de ne pas accepter ces genres de déclarations parce que le site doit pouvoir permettre les discussions sur la nudité sociale sans connotation sexuelle.
Malheureusement – et je donne ici le bénéfice du doute – il semble y avoir de la confusion en ce qui concerne les écrits « à connotation sexuelle ». Lorsqu’une femme écrit en toute sincérité et sans arrière-pensée qu’elle rêve parfois d’avoir un pénis afin de savoir ce que peut ressentir un homme lors de son orgasme, elle ne fait que s’exprimer librement. Mais la connotation sexuelle me semble évidente.
J'ai tendance à être lent à la signalisation, mais je repère les situations à problèmes assez rapidement. Dans certains cas, je me mords la langue parce que la conversation semble, à prime abord, assez innocente. Or, c’est une chose de faire de raconter des blagues où il est question d’une situation sexuelle. On en trouve en grand nombre dans le fil d’humour et de blagues. Mais lorsque l’on présente toute une dissertation à savoir pourquoi on aime voir et toucher le cul d'une autre personne, il faut tout au moins s’interroger. Il serait plus facile si, comme l'a dit une des membres, les discussions pouvaient être « réservées à un public averti » (tout en évitant que cela ne dégénère en partie de fesses virtuelle) puisque nous devons tous avoir au moins 18 ans. Mais les règles sont ce qu'elles sont.
Par conséquent, je demande respectueusement à tous mes amis à faire preuve de prudence dans ce qu'ils décident de publier sur True Nudists. Un grand nombre de membres sont déjà d’avis que le site est le meilleur site naturiste à l’heure actuelle. Faisons tous notre part afin que cela se poursuive.
Le danger, ce n'est pas ce que l'on ignore; c'est ce que l'on tient pour certain, mais qui ne l'est pas. -- Mark Twain
jeudi 17 juin 2010
mercredi 16 juin 2010
Coûteux, le bilinguisme?
Le Telegraph Journal, un quotidien anglophone de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, a récemment imprimé une lettre d'une personne du nom de D.V. Wilcox de Saint-Jean. Lire la lettre ici : http://telegraphjournal.canadaeast.com/opinion/article/1089906. L’en-tête de la lettre se lisait comme suit : Le bilinguisme semble être coûteux. Dans ce qui suit, vous verrez des extraits de la lettre et mes répliques brèves :
Tout d'abord, combien cette expérience sociale coûte-elle à la province du Nouveau-Brunswick? Est-ce vraiment aussi important que les nombreuses autres choses que nous devons payer? Le Québec donne-t-il une considération égale à l’anglais donne l'anglais l'égalité de traitement?
• Expérience sociale? Qui mène cette expérience?
• Combien cela coûte? Cela dépend de la façon dont on entend calculer les coûts. La plus grande partie des coûts engendrés par le bilinguisme se trouvent dans la traduction et l’interprétation. Selon mes informations, il en coûte 22 cents le mot pour les traductions et 500$ par jour par interprète, sans compter l’équipement nécessaire pour effectuer le travail. C’est sans compter les écoles de langue française, car si elles n’existaient pas, il faudrait quand même les enseignants et les édifices scolaires pour enseigner l’anglais aux francophones.
• Je crois qu’il est justifié de payer pour ces services, mais qu’est-ce que j’en sais?
• Bien sûr que non! Nous faisons mieux que le Québec!
Je sais que le français est enseigné dans les écoles. Mais combien d'élèves ont la capacité de parler le français à la fin des études scolaires?
• Toutes les personnes qui obtiennent leur diplôme de douzième année d’une école française parlent assez bien français.
Le français n'est pas une langue que l’on trouve partout, donc si l’on ne vit pas au Québec, dans le nord du Nouveau-Brunswick ou en France, où peut-on s’en servir?
• Selon les derniers chiffres, l’Organisation mondiale de la Francophonie comprenait 56 états et gouvernements membres, trois membres associés, et 14 observateurs, selon Wikipedia.
Exiger qu’un si grand nombre de documents soient imprimés en français et en anglais comporte un coût additionnel pour ces produits que nous avons tous à payer. Est-ce vraiment nécessaire?
• Plus nous écrivons, plus cela coûte cher. Cela dit, nous pourrions faire beaucoup plus de choses par voie électronique.
Quelqu'un a proposé que tous les juges de la Cour suprême soient bilingues. Cela ne mènera-t-il pas à l’exclusion de nombreux candidats qualifiés unilingues?
• Naturellement. C'est dans la définition.
De nombreux emplois dans la province sont offerts uniquement aux candidats bilingues. Le français est ensuite peu utilisé dans certains de ces emplois. Est-ce la bonne chose à faire ou ne serait-ce que de la discrimination?
• Vous parlez sans doute du nombre d'emplois du gouvernement. La plupart des entreprises privées n'ont pas à s'inquiéter outre mesure du bilinguisme.
Pourquoi les documents judiciaires doivent-ils être envoyés à Halifax pour être traduits en français? Qui doit payer cette dépense supplémentaire? N’est-il pas possible que ce soit fait au Nouveau-Brunswick?
• Les documents judiciaires n’ont pas besoin d’être traduits à Halifax à moins qu’une directive existe à cet égard. Si la directive n'a aucun sens, il serait bien de le signaler.
J'aimerais bien être bilingue. Cependant, quand je lis des articles qui vantent les avantages du bilinguisme, ces éléments me viennent à l'esprit.
• Eh bien, je suis heureux, au moins, que vous aimeriez être bilingue.
Il semble que cela a des répercussions négatives sur les Canadiens anglophones. Nous n'aimons pas parler de telles choses, mais avouons tout de même qu’elles existent.
• Cela ne peut être néfaste pour les anglophones qui si ces derniers jouissent d’avantages que les francophones n’ont pas. Sinon, les anglophones n’ont rien à craindre.
Tout d'abord, combien cette expérience sociale coûte-elle à la province du Nouveau-Brunswick? Est-ce vraiment aussi important que les nombreuses autres choses que nous devons payer? Le Québec donne-t-il une considération égale à l’anglais donne l'anglais l'égalité de traitement?
• Expérience sociale? Qui mène cette expérience?
• Combien cela coûte? Cela dépend de la façon dont on entend calculer les coûts. La plus grande partie des coûts engendrés par le bilinguisme se trouvent dans la traduction et l’interprétation. Selon mes informations, il en coûte 22 cents le mot pour les traductions et 500$ par jour par interprète, sans compter l’équipement nécessaire pour effectuer le travail. C’est sans compter les écoles de langue française, car si elles n’existaient pas, il faudrait quand même les enseignants et les édifices scolaires pour enseigner l’anglais aux francophones.
• Je crois qu’il est justifié de payer pour ces services, mais qu’est-ce que j’en sais?
• Bien sûr que non! Nous faisons mieux que le Québec!
Je sais que le français est enseigné dans les écoles. Mais combien d'élèves ont la capacité de parler le français à la fin des études scolaires?
• Toutes les personnes qui obtiennent leur diplôme de douzième année d’une école française parlent assez bien français.
Le français n'est pas une langue que l’on trouve partout, donc si l’on ne vit pas au Québec, dans le nord du Nouveau-Brunswick ou en France, où peut-on s’en servir?
• Selon les derniers chiffres, l’Organisation mondiale de la Francophonie comprenait 56 états et gouvernements membres, trois membres associés, et 14 observateurs, selon Wikipedia.
Exiger qu’un si grand nombre de documents soient imprimés en français et en anglais comporte un coût additionnel pour ces produits que nous avons tous à payer. Est-ce vraiment nécessaire?
• Plus nous écrivons, plus cela coûte cher. Cela dit, nous pourrions faire beaucoup plus de choses par voie électronique.
Quelqu'un a proposé que tous les juges de la Cour suprême soient bilingues. Cela ne mènera-t-il pas à l’exclusion de nombreux candidats qualifiés unilingues?
• Naturellement. C'est dans la définition.
De nombreux emplois dans la province sont offerts uniquement aux candidats bilingues. Le français est ensuite peu utilisé dans certains de ces emplois. Est-ce la bonne chose à faire ou ne serait-ce que de la discrimination?
• Vous parlez sans doute du nombre d'emplois du gouvernement. La plupart des entreprises privées n'ont pas à s'inquiéter outre mesure du bilinguisme.
Pourquoi les documents judiciaires doivent-ils être envoyés à Halifax pour être traduits en français? Qui doit payer cette dépense supplémentaire? N’est-il pas possible que ce soit fait au Nouveau-Brunswick?
• Les documents judiciaires n’ont pas besoin d’être traduits à Halifax à moins qu’une directive existe à cet égard. Si la directive n'a aucun sens, il serait bien de le signaler.
J'aimerais bien être bilingue. Cependant, quand je lis des articles qui vantent les avantages du bilinguisme, ces éléments me viennent à l'esprit.
• Eh bien, je suis heureux, au moins, que vous aimeriez être bilingue.
Il semble que cela a des répercussions négatives sur les Canadiens anglophones. Nous n'aimons pas parler de telles choses, mais avouons tout de même qu’elles existent.
• Cela ne peut être néfaste pour les anglophones qui si ces derniers jouissent d’avantages que les francophones n’ont pas. Sinon, les anglophones n’ont rien à craindre.
lundi 14 juin 2010
Masculinité, féminité, ... félicité?
Je tombe parfois sur des articles qui affirment que les femmes d'aujourd'hui ne sont pas aussi heureuses qu’elles ne l’étaient il y a 20, 30 ou 40 ans, tandis que les hommes ont tendance à dire qu’ils sont plus heureux. Les plus misogynes affirment que le féminisme a mal servi aux femmes en leur faisant croire qu'elles pouvaient tout avoir. Certains disent même qu’il est ironique de voir que le féminisme a été plus bénéfique pour les hommes que pour les femmes.
Aucun des articles ne définit le concept d’être heureux. À bien y penser, je ne suis pas certain de pouvoir offrir moi-même une définition véritablement objective. Pour simplifier les choses, je vais adopter une maxime bouddhiste : « On ne peut pas être joyeux dans toutes les circonstances, mais il est possible d’être content. » C’est sans doute une question de satisfaction. Si l’on parvient à satisfaire à nos besoins, il est possible d’être content. Plus que cela, et l’on risque d’être heureux et peut-être même d’éprouver de la joie. Est-ce clair?
Mais même le contentement est une question de perception. Et c’est peut-être ce qui nous mettra sur la bonne piste dans cette réflexion : Comment mesure-t-on le bonheur en 2010 par rapport à 1970 ou 1980?
Le mouvement féministe n’était encore que presqu’à ses débuts dans les années 1960 et au début des années 1970. Les familles où les femmes devaient travailler à l'extérieur étaient relativement peu nombreuses. On disait que les hommes faisaient vivre la famille tandis que la femme gagnait de l'argent de poche. Un homme avait besoin d'une carrière, tandis qu’une femme pouvait se contenter d'un emploi. Les femmes vraiment ambitieuses devaient sacrifier la famille et se joindre à un ordre religieux ou constamment justifier leur décision de ne pas se marier et de ne pas fonder de famille. Voilà donc les attentes de l’époque.
Les choses ont évolué depuis. En 2010, les femmes peuvent effectivement avoir des carrières et les ménages à deux revenus sont maintenant la norme, et souvent par nécessité. Certaines réussissent à élever une famille tout au long de leur carrière, tandis que d'autres le font par étapes : carrière d’abord, famille ensuite. Parfois, c’est la méthode sandwich : quelques années de carrière, quelques années à élever des enfants de bas âge, puis le retour à la carrière. D’autres encore décident de ne pas avoir d’enfants puisque c’est mieux pour l'environnement et c’est devenu choix de vie légitime.
Les hommes ont toujours cherché un travail rémunéré par obligation. Il n'a jamais été question de savoir si une carrière pouvait être satisfaisante ou non. Certains ont eu des carrières satisfaisantes, mais c’était toujours un moyen pour arriver à une fin : mettre de la nourriture sur la table et voir à ce que leurs familles aient un abri. Pour les femmes, cependant, la carrière était une fin en soi. C’était une façon d’entrer dans un monde qui était autrefois réservé aux hommes.
Je me demande parfois si notre « éthique du travail » a influencé le féminisme d'une manière inattendue, surtout en Amérique du Nord. Certes, rien n’est gratuit sur cette terre. Mais doit-on être ravi de mettre nos efforts et notre énergie au service d’un patron qui risque d’être abusif à notre égard? Est-ce que travailler 60 heures par semaine pour 40 heures de rémunération est une façon de s’épanouir? En revanche, c’est qui la personne qui disait qu’être son propre patron était un véritable signe de réussite? Comme si on n’en avait pas assez des règlements du gouvernement, il y a toute la question des clients qui refusent de payer.
Je ne veux pas décourager les femmes qui aspirent à une carrière, et je ne veux pas non plus avoir l’air d’appuyer les antiféministes, mais je crois que ces derniers ont peut-être raison de dire que l’on a fait croire aux jeunes filles, à tort, que l’épanouissement personnel dépendait d’une carrière. À la base, pour demeurer vivant, il faut manger. Nous pouvons chasser, pêcher ou cueillir notre nourriture, nous pouvons élever des troupeaux, cultiver des potagers ou obtenir la nourriture par le troc ou par l'achat. Peu importe nos réalisations à titre d’espèce humaine, ce fait de base n'a pas changé. Presque tout ce que nous faisons au travail, et parfois à l’extérieur des heures de travail, vise l’obtention de la nourriture, d’un abri ou de médecine.
Je n'ai rien contre l’épanouissement personnel, mais je n’essaie plus de me réaliser grâce au travail. Il y a des aspects de mon travail que j’aime bien, d’autres non. Je ne m’attends pas à ce que mon boulot seulement me permette de me réaliser puisque mon épanouissement ne dépend que de moi.
Par contre, je vise toujours la possibilité d’être heureux. C'est une question de perception, mais parfois, mon travail me rend content. Je peux penser à bien boulots pour lesquels ce ne serait pas le cas. Mais rien ne m’oblige d’y penser pour l’instant. Et cette pensée me rend effectivement heureux!
Aucun des articles ne définit le concept d’être heureux. À bien y penser, je ne suis pas certain de pouvoir offrir moi-même une définition véritablement objective. Pour simplifier les choses, je vais adopter une maxime bouddhiste : « On ne peut pas être joyeux dans toutes les circonstances, mais il est possible d’être content. » C’est sans doute une question de satisfaction. Si l’on parvient à satisfaire à nos besoins, il est possible d’être content. Plus que cela, et l’on risque d’être heureux et peut-être même d’éprouver de la joie. Est-ce clair?
Mais même le contentement est une question de perception. Et c’est peut-être ce qui nous mettra sur la bonne piste dans cette réflexion : Comment mesure-t-on le bonheur en 2010 par rapport à 1970 ou 1980?
Le mouvement féministe n’était encore que presqu’à ses débuts dans les années 1960 et au début des années 1970. Les familles où les femmes devaient travailler à l'extérieur étaient relativement peu nombreuses. On disait que les hommes faisaient vivre la famille tandis que la femme gagnait de l'argent de poche. Un homme avait besoin d'une carrière, tandis qu’une femme pouvait se contenter d'un emploi. Les femmes vraiment ambitieuses devaient sacrifier la famille et se joindre à un ordre religieux ou constamment justifier leur décision de ne pas se marier et de ne pas fonder de famille. Voilà donc les attentes de l’époque.
Les choses ont évolué depuis. En 2010, les femmes peuvent effectivement avoir des carrières et les ménages à deux revenus sont maintenant la norme, et souvent par nécessité. Certaines réussissent à élever une famille tout au long de leur carrière, tandis que d'autres le font par étapes : carrière d’abord, famille ensuite. Parfois, c’est la méthode sandwich : quelques années de carrière, quelques années à élever des enfants de bas âge, puis le retour à la carrière. D’autres encore décident de ne pas avoir d’enfants puisque c’est mieux pour l'environnement et c’est devenu choix de vie légitime.
Les hommes ont toujours cherché un travail rémunéré par obligation. Il n'a jamais été question de savoir si une carrière pouvait être satisfaisante ou non. Certains ont eu des carrières satisfaisantes, mais c’était toujours un moyen pour arriver à une fin : mettre de la nourriture sur la table et voir à ce que leurs familles aient un abri. Pour les femmes, cependant, la carrière était une fin en soi. C’était une façon d’entrer dans un monde qui était autrefois réservé aux hommes.
Je me demande parfois si notre « éthique du travail » a influencé le féminisme d'une manière inattendue, surtout en Amérique du Nord. Certes, rien n’est gratuit sur cette terre. Mais doit-on être ravi de mettre nos efforts et notre énergie au service d’un patron qui risque d’être abusif à notre égard? Est-ce que travailler 60 heures par semaine pour 40 heures de rémunération est une façon de s’épanouir? En revanche, c’est qui la personne qui disait qu’être son propre patron était un véritable signe de réussite? Comme si on n’en avait pas assez des règlements du gouvernement, il y a toute la question des clients qui refusent de payer.
Je ne veux pas décourager les femmes qui aspirent à une carrière, et je ne veux pas non plus avoir l’air d’appuyer les antiféministes, mais je crois que ces derniers ont peut-être raison de dire que l’on a fait croire aux jeunes filles, à tort, que l’épanouissement personnel dépendait d’une carrière. À la base, pour demeurer vivant, il faut manger. Nous pouvons chasser, pêcher ou cueillir notre nourriture, nous pouvons élever des troupeaux, cultiver des potagers ou obtenir la nourriture par le troc ou par l'achat. Peu importe nos réalisations à titre d’espèce humaine, ce fait de base n'a pas changé. Presque tout ce que nous faisons au travail, et parfois à l’extérieur des heures de travail, vise l’obtention de la nourriture, d’un abri ou de médecine.
Je n'ai rien contre l’épanouissement personnel, mais je n’essaie plus de me réaliser grâce au travail. Il y a des aspects de mon travail que j’aime bien, d’autres non. Je ne m’attends pas à ce que mon boulot seulement me permette de me réaliser puisque mon épanouissement ne dépend que de moi.
Par contre, je vise toujours la possibilité d’être heureux. C'est une question de perception, mais parfois, mon travail me rend content. Je peux penser à bien boulots pour lesquels ce ne serait pas le cas. Mais rien ne m’oblige d’y penser pour l’instant. Et cette pensée me rend effectivement heureux!
vendredi 4 juin 2010
Ce que n'est PAS le naturisme
« Honnêtement, les adultes consentants peuvent bien faire ce qu’ils veulent dans une propriété privée, mais je suggère fortement qu’on n’y mêle pas les enfants. Rien de positif ne peut résulter si un enfant est élevé dans un milieu nudiste. » - Son-Burned, A Nudist Boy's Experience at Fraternity Snoqualmie Nudist Camp, A true story by Stefin Bradbury. Copyright (c) 2005 Stefin Bradbury. Tous droits réservés.
La traduction de la citation ci-dessus est de moi. J'ai indiqué tous les détails afin de respecter le droit d'auteur. Toute autre citation dans le texte vient de la même source.
Cette histoire est racontée dans la Nudist Hall of Shame que l’on peut facilement trouver sur Google. Pour résumer, l’auteur a été agressé sexuellement par des adultes qui se disaient nudistes. Par conséquent, il déclare que parce qu'il a été molesté par des nudistes, il ne faudrait pas que les enfants soient mêlés au nudisme. Je comprends qu’en raison de son affreuse expérience, il n’arrive pas à distinguer agression sexuelles et nudisme. Il l’admet quand il écrit :
« D’un côté, même si Roy et Shirley étaient nudistes, l’agression que j’ai endurée s’est produite autant dans leur appartement qu’au parc nudiste. Il m’a été impossible de distinguer les conditions géologiques des agressions. Dans mon esprit, ce n'était pas des naturistes qui m’ont agressé, mais plutôt des personnes qui m’ont agressé qui étaient naturistes. » (NOTA : Roy était le père naturel de l'auteur et Shirley a été la nouvelle épouse de Roy.)
Je ne doute pas que l'auteur a ressenti et continue de ressentir une douleur réelle. Toute personne qui a vécu ce genre d’expérience aura de la chance s’il parvient à vivre une vie normale une fois adulte. Il est malheureux qu'il a ensuite fait une déclaration générale concernant tous les autres enfants, y compris ceux qui n'ont jamais été maltraités et n’ont eu généralement que des expériences positives. C'est aussi le genre de déclaration qui fait la joie des anti-nudistes. Si vous n'avez pas encore lu son article, prenez le temps de le faire et puis revenez pour la suite de mon article.
Très bien. Prenons maintenant cet article et supprimons toutes les allusions à la pédophilie. Imaginons un univers parallèle où l'auteur n'a pas été agressé dans le sens normal du terme, mais où tous les autres événements ont quand même eu lieu. Voici ce qu'il en reste :
Un enfant de 12 ans QUI N'A PAS ÉTÉ ÉLEVÉE dans comme naturiste a été amené dans un centre naturiste CONTRE SON GRÉ et FORCÉ à se déshabiller et à rester nu devant d'autres personnes. Toute personne qui connaît quelque chose de la courtoisie et l'importance de respecter les limites de l'enfant voit bien que ce qui s’est passé dépasse de loin les limites du gros bon sens. L'enfant n'était absolument pas préparé à l'expérience naturiste et ne devait donc pas y être contraint. Ce fait est tellement flagrant que les adultes qui l’ont contraint à visiter le centre ne peuvent présenter aucune défense à cet égard.
Et comme il a également été agressé, la seule conclusion possible est que le père biologique et son partenaire n’avaient pas à cœur le bien-être de l’enfant.
Ma définition du nudisme, qui est aussi celle que l'on entend généralement, est toute situation de nudité sociale sans actes sexuels. Ce à quoi l'auteur a été exposé lorsqu’il était enfant n'est pas le nudisme. Ce que son père et l'autre adulte responsable de son bien-être cherchaient pour eux-mêmes et tenaient à lui imposer n'est pas le nudisme. Dans ce sens, il a raison de dire qu’il ne faudrait pas y mêler les enfants. Malheureusement, cela complique les choses pour les enfants qui n'ont pas été molestés et ont pu vivre de moments de plaisir sans vêtement, sans honte et sans crainte d’être agressés.
L'auteur affirme qu’en raison de son expérience d’enfance, il vit dans une prison et n’arrive pas à s’imaginer comment être nu peut être libérateur. Je ne peux pas dire qu'il a créé sa propre prison, car c’était plutôt l’œuvre de ses agresseurs. Cependant, il s’agit d’une prison dont il détient la clé. Un jour, peut-être, il trouvera la force et le courage de s’en servir.
La traduction de la citation ci-dessus est de moi. J'ai indiqué tous les détails afin de respecter le droit d'auteur. Toute autre citation dans le texte vient de la même source.
Cette histoire est racontée dans la Nudist Hall of Shame que l’on peut facilement trouver sur Google. Pour résumer, l’auteur a été agressé sexuellement par des adultes qui se disaient nudistes. Par conséquent, il déclare que parce qu'il a été molesté par des nudistes, il ne faudrait pas que les enfants soient mêlés au nudisme. Je comprends qu’en raison de son affreuse expérience, il n’arrive pas à distinguer agression sexuelles et nudisme. Il l’admet quand il écrit :
« D’un côté, même si Roy et Shirley étaient nudistes, l’agression que j’ai endurée s’est produite autant dans leur appartement qu’au parc nudiste. Il m’a été impossible de distinguer les conditions géologiques des agressions. Dans mon esprit, ce n'était pas des naturistes qui m’ont agressé, mais plutôt des personnes qui m’ont agressé qui étaient naturistes. » (NOTA : Roy était le père naturel de l'auteur et Shirley a été la nouvelle épouse de Roy.)
Je ne doute pas que l'auteur a ressenti et continue de ressentir une douleur réelle. Toute personne qui a vécu ce genre d’expérience aura de la chance s’il parvient à vivre une vie normale une fois adulte. Il est malheureux qu'il a ensuite fait une déclaration générale concernant tous les autres enfants, y compris ceux qui n'ont jamais été maltraités et n’ont eu généralement que des expériences positives. C'est aussi le genre de déclaration qui fait la joie des anti-nudistes. Si vous n'avez pas encore lu son article, prenez le temps de le faire et puis revenez pour la suite de mon article.
Très bien. Prenons maintenant cet article et supprimons toutes les allusions à la pédophilie. Imaginons un univers parallèle où l'auteur n'a pas été agressé dans le sens normal du terme, mais où tous les autres événements ont quand même eu lieu. Voici ce qu'il en reste :
Un enfant de 12 ans QUI N'A PAS ÉTÉ ÉLEVÉE dans comme naturiste a été amené dans un centre naturiste CONTRE SON GRÉ et FORCÉ à se déshabiller et à rester nu devant d'autres personnes. Toute personne qui connaît quelque chose de la courtoisie et l'importance de respecter les limites de l'enfant voit bien que ce qui s’est passé dépasse de loin les limites du gros bon sens. L'enfant n'était absolument pas préparé à l'expérience naturiste et ne devait donc pas y être contraint. Ce fait est tellement flagrant que les adultes qui l’ont contraint à visiter le centre ne peuvent présenter aucune défense à cet égard.
Et comme il a également été agressé, la seule conclusion possible est que le père biologique et son partenaire n’avaient pas à cœur le bien-être de l’enfant.
Ma définition du nudisme, qui est aussi celle que l'on entend généralement, est toute situation de nudité sociale sans actes sexuels. Ce à quoi l'auteur a été exposé lorsqu’il était enfant n'est pas le nudisme. Ce que son père et l'autre adulte responsable de son bien-être cherchaient pour eux-mêmes et tenaient à lui imposer n'est pas le nudisme. Dans ce sens, il a raison de dire qu’il ne faudrait pas y mêler les enfants. Malheureusement, cela complique les choses pour les enfants qui n'ont pas été molestés et ont pu vivre de moments de plaisir sans vêtement, sans honte et sans crainte d’être agressés.
L'auteur affirme qu’en raison de son expérience d’enfance, il vit dans une prison et n’arrive pas à s’imaginer comment être nu peut être libérateur. Je ne peux pas dire qu'il a créé sa propre prison, car c’était plutôt l’œuvre de ses agresseurs. Cependant, il s’agit d’une prison dont il détient la clé. Un jour, peut-être, il trouvera la force et le courage de s’en servir.
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