Le Telegraph Journal, un quotidien anglophone de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, a récemment imprimé une lettre d'une personne du nom de D.V. Wilcox de Saint-Jean. Lire la lettre ici : http://telegraphjournal.canadaeast.com/opinion/article/1089906. L’en-tête de la lettre se lisait comme suit : Le bilinguisme semble être coûteux. Dans ce qui suit, vous verrez des extraits de la lettre et mes répliques brèves :
Tout d'abord, combien cette expérience sociale coûte-elle à la province du Nouveau-Brunswick? Est-ce vraiment aussi important que les nombreuses autres choses que nous devons payer? Le Québec donne-t-il une considération égale à l’anglais donne l'anglais l'égalité de traitement?
• Expérience sociale? Qui mène cette expérience?
• Combien cela coûte? Cela dépend de la façon dont on entend calculer les coûts. La plus grande partie des coûts engendrés par le bilinguisme se trouvent dans la traduction et l’interprétation. Selon mes informations, il en coûte 22 cents le mot pour les traductions et 500$ par jour par interprète, sans compter l’équipement nécessaire pour effectuer le travail. C’est sans compter les écoles de langue française, car si elles n’existaient pas, il faudrait quand même les enseignants et les édifices scolaires pour enseigner l’anglais aux francophones.
• Je crois qu’il est justifié de payer pour ces services, mais qu’est-ce que j’en sais?
• Bien sûr que non! Nous faisons mieux que le Québec!
Je sais que le français est enseigné dans les écoles. Mais combien d'élèves ont la capacité de parler le français à la fin des études scolaires?
• Toutes les personnes qui obtiennent leur diplôme de douzième année d’une école française parlent assez bien français.
Le français n'est pas une langue que l’on trouve partout, donc si l’on ne vit pas au Québec, dans le nord du Nouveau-Brunswick ou en France, où peut-on s’en servir?
• Selon les derniers chiffres, l’Organisation mondiale de la Francophonie comprenait 56 états et gouvernements membres, trois membres associés, et 14 observateurs, selon Wikipedia.
Exiger qu’un si grand nombre de documents soient imprimés en français et en anglais comporte un coût additionnel pour ces produits que nous avons tous à payer. Est-ce vraiment nécessaire?
• Plus nous écrivons, plus cela coûte cher. Cela dit, nous pourrions faire beaucoup plus de choses par voie électronique.
Quelqu'un a proposé que tous les juges de la Cour suprême soient bilingues. Cela ne mènera-t-il pas à l’exclusion de nombreux candidats qualifiés unilingues?
• Naturellement. C'est dans la définition.
De nombreux emplois dans la province sont offerts uniquement aux candidats bilingues. Le français est ensuite peu utilisé dans certains de ces emplois. Est-ce la bonne chose à faire ou ne serait-ce que de la discrimination?
• Vous parlez sans doute du nombre d'emplois du gouvernement. La plupart des entreprises privées n'ont pas à s'inquiéter outre mesure du bilinguisme.
Pourquoi les documents judiciaires doivent-ils être envoyés à Halifax pour être traduits en français? Qui doit payer cette dépense supplémentaire? N’est-il pas possible que ce soit fait au Nouveau-Brunswick?
• Les documents judiciaires n’ont pas besoin d’être traduits à Halifax à moins qu’une directive existe à cet égard. Si la directive n'a aucun sens, il serait bien de le signaler.
J'aimerais bien être bilingue. Cependant, quand je lis des articles qui vantent les avantages du bilinguisme, ces éléments me viennent à l'esprit.
• Eh bien, je suis heureux, au moins, que vous aimeriez être bilingue.
Il semble que cela a des répercussions négatives sur les Canadiens anglophones. Nous n'aimons pas parler de telles choses, mais avouons tout de même qu’elles existent.
• Cela ne peut être néfaste pour les anglophones qui si ces derniers jouissent d’avantages que les francophones n’ont pas. Sinon, les anglophones n’ont rien à craindre.
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