mercredi 1 décembre 2010

Quand je mourrai

Si vous avez publié quelque chose sur votre propre site Internet ou sur un service Internet où vous avez l’entière responsabilité du contenu et de sa présentation, avez-vous pris des dispositions à savoir ce qui doit arriver à ce contenu si vous mourez? Et savez-vous ce qu’il adviendra de vos adresses de courriel Yahoo et Hotmail après votre décès? Ou vos comptes de réseaux sociaux comme Facebook, MySpace, Twitter et autres?

Personne n'est immortel. Il est possible de vivre pendant encore un grand nombre d’années ou de succomber aux blessures causées par un accident de la route aujourd’hui même. Un jour ou l’autre, notre heure sonnera.

Voulez-vous que votre site Web puisse encore exister après votre mort et peut-être même contenir un avis de décès à votre égard? Cela pourrait intéresser vos petits-enfants, mais l’intérêt du reste des lecteurs pourrait s’estomper. Voulez-vous plutôt que tout cesse immédiatement ou dans les semaines qui suivent? Peu importe votre choix, il vous faudra un service ou une personne de confiance qui pourra s’en occuper.

Cette personne ou service doit avoir des instructions claires et tous les noms d’utilisateurs et mots de passe nécessaires, ainsi que les noms et coordonnées des partenaires qui vous auriez pris en cours de route pour votre blog ou autre service.

Le mot de passe est peut-être la question la plus délicate. Pour cela, il existe un site appelé Dead Man’s Switch. Il s’agit d’un service automatisé qui envoie des messages et attend que l’on y réponde. Si le message reste plusieurs jours sans réponse, le service avise alors une personne dont vous avez fourni le nom et les coordonnées afin que cette dernière puisse y donner suite.

Un compte Gmail reste ouvert à tout jamais à moins que les proches en demandent sa suppression. Si ces derniers veulent plutôt y accéder, ils devront fournir des renseignements et de la documentation à cet égard, notamment un certificat de décès. Il serait donc plus facile de confier le nom d’utilisateur et le mot de passe à une personne de confiance ou d’en faire la divulgation dans votre testament.

Un compte Hotmail inactif sera supprimé à un moment donné. Les proches peuvent y accéder avant sa suppression moyennant l’envoi de certains renseignements et documents. Pour Yahoo, cependant, tout reste confidentiel. Si vous n’avez pas confié votre nom d’utilisateur et mot de passe à un proche, ce dernier pourra seulement demander la suppression du compte.

Facebook ne permettra à personne d’accéder au compte, mais il sera possible d’en faire une page commémorative. MySpace fera la suppression de la page à la demande du proche parent, mais ne permettra pas que l’on modifie ou supprime le contenu autrement.

Avez-vous un compte PayPal dans lequel il vous reste quelques centaines de dollars? Il serait bien que vos proches sachent comment y accéder. Si un abonnement à un domaine Internet doit bientôt être renouvelé, il serait bien de l’indiquer. Sinon, le domaine sera remis à quelqu’un d’autre.

Les lois sur le droit d’auteur varient d’un pays et d’une région à l’autre. En général, il peut être possible de transférer vos droits d’auteur à d’autres. Si la succession hérite des droits d’auteur, rien n’assure que votre matériel publié sur le Web y restera.

Rien n’oblige de tout mettre dans le testament. Il peut y avoir une enveloppe séparée dans laquelle vous informez l’exécuteur testamentaire du matériel qui doit être supprimé de votre ordinateur sans que personne d’autre ne le voie.

Une recherche rapide ne m’a pas permis de trouver des pages françaises à cet égard. Voici tout de même quelques ressources en anglais :

http://webmasterformat.com/blog/what-happens-to-your-website-if-you-die

http://www.makeuseof.com/tag/what-happens-to-your-email-and-social-networking-sites-when-you-die

http://menwithpens.ca/what-happens-to-your-website-if-you-die

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