Cet article est le troisième d’une série portant sur la vidéo What’s The Problem With Nudity?
Les vêtements ont commencé à façonner nos cultures et identités à partir du moment où nous avons commencé à nous en servir pour couvrir notre nudité. Mais cela a donné lieu à un problème qui est particulier à l’être humain. Tous les éléments importants pour l'attraction sexuelle entre primates d’une même espèce seraient cachés chez l’humain par les vêtements.
Chez d'autres primates, la femelle signale sa fertilité et sa volonté de s'accoupler en affichant des signes visuels évidents sur son postérieur. Chez l’humain, les vêtements cacheraient ce genre de signes, s’ils servaient encore. Même les femmes qui restent nues aujourd'hui n’affichent pas leur fertilité de cette façon.
La Dre Kerri Johnson, chercheure à l'Université de la Californie à Los Angeles, a créé un test pour voir comment nous pouvons distinguer les hommes des femmes malgré les vêtements qui dissimule les signes évidents comme les organes génitaux et les seins. Premièrement, elle a noté que la femme a généralement une forme de sablier, tandis que l’homme a une forme plutôt tubulaire. Le rapport entre la taille et les hanches est un autre élément pris en compte. Aussi, les femmes ont une démarche selon laquelle les hanches ont un roulement latéral vers l’avant et l’arrière, et aussi un peu vers le haut et le bas. Les hommes ont une démarche crâneuse au niveau des épaules.
L’ordinateur présente à l’écran des silhouettes qui marchent. Les silhouettes ne sont ni vraiment habillées ni nues. Des volontaires sont invités à déterminer si les silhouettes sont de sexe masculin ou féminin. Il n’existait aucune réponse dite « correcte ». Le but était de voir quelles parties des corps des silhouettes étaient observées par les volontaires pour déterminer leur sexe, et ce à l’aide de lunettes spéciales leur permettant de percevoir les mouvements des yeux des participants.
Il a été découvert que les personnes des deux sexes laissaient promener leur regard un peu partout sur le torse supérieur jusqu’aux hanches, et l’on semblait évaluer le rapport entre la taille et les hanches et la façon dont les silhouettes se déplaçaient. (On a tenté un même genre de test avec deux des participants du documentaire, une femme et un homme. Au lieu d’utiliser des silhouettes sur ordinateur, on leur faisait regarder d’autres participants, parfois en mouvement, parfois immobiles. La femme a permis à son regard de se déplacer librement afin de percevoir des indications partout à partir des épaules jusqu’aux hanches. Mais l'homme, craignant peut-être la façon dont les résultats pourraient être interprétés, a fixé son regard sur les visages des gens.)
Les chercheurs se sont aussi penchés sur la façon dont les hommes pourraient détecter la fertilité chez les femmes. Personne ne le sait vraiment pour le moment, mais différentes études laissent croire qu’il y aurait en quelque sorte un sixième sens qui permet aux hommes, même des étrangers, de détecter inconsciemment des indices de fécondité et d'ovulation. La Dre Johnson fait savoir que selon une étude, les danseuses exotiques recevaient des pourboires plus généreux lors des jours de plus grande fécondité. Une possibilité serait les changements de l’odeur corporelle chez les femmes, ce qui les ferait paraître plus attrayantes pendant les jours de grande fécondité.
Cet indice concernant l’odeur corporelle nous ramène à la question laissée en suspens dans le premier article de la série : Pourquoi avons-nous encore des poils pubiens? L’on croit que ces poils servent à la communication par l’odeur. Les bactéries dans les poils pubiens se nourrissent d’hormones dans la sueur, ce qui provoque des odeurs pouvant causer ou augmenter l’attraction entre les amoureux. Si les renseignements du documentaire sont exacts, les poils du pubis sont devenus l’arme secrète de l'attraction sexuelle chez l’humain.
Le documentaire ne dit pas explicitement pourquoi nous avons des cheveux dans les aisselles. Bien qu'ils puissent jouer un rôle comparable à celui des poils pubiens dans l'attraction sexuelle, il est possible aussi que les poils ne servent qu’à réagir avec la sueur et faire en sorte que le point de rencontre entre le bras et l’épaule demeure lubrifié. Les poils pubiens joueraient un rôle semblable pour les membres inférieurs.
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