Salut, je suis Gerry, et je déteste les Jeux olympiques.
Je n'ai pas toujours été comme ça. J'avais l'habitude de regarder les Jeux bien installé dans mon salon chaque fois que j’en avais la chance. J'aimais surtout voir les Jeux d'hiver puisque le Canada semblait y avoir de meilleures chances de remporter des médailles, mais j'aimais aussi les Jeux d'été.
Puis, il y a eu une série de scandales. Premièrement, aux Jeux de 1988 à Séoul, en Corée du Sud, le coureur canadien Ben Johnson avait établi un nouveau record du monde au 100 mètres, mais il a plus tard été disqualifié pour raison de dopage. Avant, j’avais l’impression que les seuls athlètes qui se dopaient étaient les haltérophiles des pays communistes. Tout à coup, les médias nous parlaient presque régulièrement de dopage dans presque tous les sports.
Interrogé à ce sujet, un expert a récemment déclaré que de nombreux athlètes sont souvent renseignés sur les conséquences possibles du dopage, comme la stérilité, les troubles de la peau, une espérance de vie moins longue, etc. Malheureusement, il en va de la nature de l'athlète de toujours chercher à gagner, et les gens de son entourage partagent souvent cette attitude.
Après cela, j'ai entendu parler de María José Martínez Patiño, une athlète d'élite espagnole féminine qui a été dépouillée de presque tout, y compris ses bourses d’études, après que l’on ait découvert qu’elle avait un chromosome X et un chromosome Y. Pour les dirigeants sportifs, elle n'était pas une femme et ne pouvait pas faire compétition à titre de femme. Il s'est avéré qu'elle était atteinte du syndrome de l'insensibilité aux androgènes. D'autres athlètes atteintes du même syndrome avaient été découvertes dans le passé et se sont vues offrir la chance de simuler une blessure et de se retirer loin des projecteurs. Mme Patiño a reçu la même option et a décidé de participer à la rencontre sportive quand même. À la suite de la course, les résultats du test ont été révélés et on l’a rapidement disqualifiée. Il a fallu l’aide de spécialistes pour montrer que les tissus de son corps étaient insensibles aux hormones androgènes, ce qui fait qu’elle est devenue une fille, puis une femme, au lieu de devenir un garçon, puis un homme. Évidemment, cela montre que le test en question ne suffit pas pour décider si une personne peut pratiquer un sport féminin. Elle a fini par être réadmise, mais seulement après avoir subi de nombreuses humiliations.
Enfin, avec le temps, ma compréhension et ma perspective des événements mondiaux ont continué d’évoluer, et j’ai vu (avec lenteur, j’en conviens) à quel point les Jeux olympiques étaient devenus des lieux de combat dans le cadre de la guerre froide. L'objectif n'était pas tant de gagner des médailles ou de réaliser des records personnels, mais de battre ces pays à MORT! (Au sens figuré, bien sûr.) Nous ne voulions pas seulement que nos athlètes gagnent. Nous voulions qu'ils battent les représentants de l'URSS, de l’Allemagne de l'Est, de la Tchécoslovaquie, de la Chine et des autres pays ayant des régimes communistes. (À noter que trois des pays susmentionnés n'existent même plus, ou du moins ne portent plus le nom d’antan.)
En plus, il y a eu beaucoup de couverture sur la préparation pour les Jeux de 2010 à Vancouver, et on a vu le déracinement des sans-abri afin de donner à ville une allure plus soignée. Le conseil municipal s’est même doté d’arrêtés municipaux qui interdisent les manifestations anti-Jeux dans certaines parties de la ville. Aucune affiche, aucun slogan scandé à haute voix si, à l’avis des autorités, cela risque de troubler l'expérience des visiteurs aux Jeux. Imaginez ce que l’on pourrait prévoir comme peines aux contrevenants!
Est-ce vraiment pour la gloire du sport? Non! Cet argument ne tient plus. D’autant plus que l’on admet maintenant les athlètes professionnels.
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