Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les échangistes sont perçus comme étant si nombreux dans les centres naturistes?
Voici une raison possible : Puisque seuls les couples sont admis dans les centres naturistes, les chances de se faire draguer par une personne célibataire sont presque inexistantes! Donc, toute personne qui cherche de nouveaux partenaires sexuels dans un centre naturiste vit probablement déjà en couple. Il ne faudrait peut-être pas être surpris de ce que les échangistes, du moins ceux qui apprécient la nudité sociale, puissent se trouver dans des lieux fréquentés par les naturistes.
Quand j'ai redécouvert Au naturel, une publication de la FQN, j'y ai aussi découvert l'article Time and Place: Some Things Do Not Mix Well (Traduction libre : Il y a un temps et une place pour tout; certaines choses ne vont pas bien ensemble) dans le numéro de l'été 2007. L’auteure Karen Grant nous parle d’avoir été abordée à quelques reprises par des échangistes dans des centres naturistes et d'avoir été offusquée du fait que des échangistes, dans un premier temps, lui ont fait des avances sexuelles et, dans un deuxième temps, aient choisi un centre naturiste comme endroit pour lui proposer ce genre d’activité. À mon avis, elle confond deux questions différentes.
Que ce soit par des échangistes ou des non-échangistes, il n’est jamais approprié de fixer des rendez-vous érotiques ou de trouver de nouveaux partenaires sexuels dans un centre naturiste. Le fait que Mme Grant ait été abordée par des échangistes a beaucoup plus à voir avec le fait que les clubs tentent trop souvent d’avoir des couples seulement, et plus précisément des couples hétérosexuels. Si les hommes célibataires hétérosexuels étaient admis, elle se ferait peut-être aborder plus souvent par eux que par les échangistes. Bien sûr, il lui suffirait de dire : « Je regrette, mais je suis déjà mariée. » Il s’agit d’une excuse qui ne marche pas avec les échangistes.
Pourtant, les plus intelligents des échangistes devraient savoir mieux que de chercher de nouveaux partenaires dans un centre naturiste. En revanche, les naturistes intelligents savent qu’il est mieux de garder les échangistes qui savent mieux et qui ont d'énormes réserves de talent et d'énergie à contribuer à la cause naturiste.
Le danger, ce n'est pas ce que l'on ignore; c'est ce que l'on tient pour certain, mais qui ne l'est pas. -- Mark Twain
vendredi 29 janvier 2010
mercredi 27 janvier 2010
Les compétences indispensables
Dans l’édition de 2007 de What Color Is Your Parachute? l’auteur Richard Nelson Bolles critique le système scolaire.
Selon Bolles, en plus de nous enseigner à lire, à écrire et à calculer, ainsi qu’à nous fournir d’autres connaissances professionnelles, techniques et scientifiques, l’école aurait dû nous apprendre comment choisir et trouver un emploi, une activité non seulement lucrative, mais qui correspond autant que possible aux dons, aux compétences et à l’expérience de chacun.
Bolles croit aussi que l'école devrait nous apprendre à bien choisir un conjoint approprié, ainsi que comment nouer des relations et tisser des liens d’amitié durables.
Enfin, dit-il, l'école doit nous apprendre à réfléchir et à prendre de bonnes décisions, surtout en ce qui concerne le travail, l'argent, la sexualité et la religion.
Effectivement, que nous apprend l’école sur le monde du travail, au juste? Qu'est-ce qu’elle nous apprend sur l'argent à part le fait qu'il existe? Outre la reproduction, la contraception et la prévention des maladies, qu'est-ce que l'école nous apprend sur les relations entre partenaires, le principe du consentement et l’importance de bien être prêt pour sa première relation sexuelle? Et qu’est-ce que l’école nous apprend afin d’éviter de tomber sous l’influence des cultes ou des autorités religieuses qui abusent de notre confiance ou de leur influence?
Aujourd’hui, les enfants apprennent, à un âge de plus en jeune, tous genres de concepts mathématiques. Et c'est très bien. Même si le domaine d’étude ou de travail ne comprend pas les équations quadratiques, la trigonométrie ou le calcul infinitésimal, il est utile d’en savoir un peu à leur sujet. Cependant, j'aimerais savoir pourquoi on n’enseigner dans aucun cours à l'école comment remplir une déclaration d’impôt sur le revenu. Tout le monde doit remplir une déclaration d'impôt pour connaître le montant à payer et le montant du remboursement, s’il y a lieu. Dans certains cas, même les personnes vivant d’assistance sociale doivent remplir une déclaration de revenus pour bénéficier de certaines prestations. Voilà des choses que nous devrions savoir à notre sortie du secondaire.
Selon Bolles, en plus de nous enseigner à lire, à écrire et à calculer, ainsi qu’à nous fournir d’autres connaissances professionnelles, techniques et scientifiques, l’école aurait dû nous apprendre comment choisir et trouver un emploi, une activité non seulement lucrative, mais qui correspond autant que possible aux dons, aux compétences et à l’expérience de chacun.
Bolles croit aussi que l'école devrait nous apprendre à bien choisir un conjoint approprié, ainsi que comment nouer des relations et tisser des liens d’amitié durables.
Enfin, dit-il, l'école doit nous apprendre à réfléchir et à prendre de bonnes décisions, surtout en ce qui concerne le travail, l'argent, la sexualité et la religion.
Effectivement, que nous apprend l’école sur le monde du travail, au juste? Qu'est-ce qu’elle nous apprend sur l'argent à part le fait qu'il existe? Outre la reproduction, la contraception et la prévention des maladies, qu'est-ce que l'école nous apprend sur les relations entre partenaires, le principe du consentement et l’importance de bien être prêt pour sa première relation sexuelle? Et qu’est-ce que l’école nous apprend afin d’éviter de tomber sous l’influence des cultes ou des autorités religieuses qui abusent de notre confiance ou de leur influence?
Aujourd’hui, les enfants apprennent, à un âge de plus en jeune, tous genres de concepts mathématiques. Et c'est très bien. Même si le domaine d’étude ou de travail ne comprend pas les équations quadratiques, la trigonométrie ou le calcul infinitésimal, il est utile d’en savoir un peu à leur sujet. Cependant, j'aimerais savoir pourquoi on n’enseigner dans aucun cours à l'école comment remplir une déclaration d’impôt sur le revenu. Tout le monde doit remplir une déclaration d'impôt pour connaître le montant à payer et le montant du remboursement, s’il y a lieu. Dans certains cas, même les personnes vivant d’assistance sociale doivent remplir une déclaration de revenus pour bénéficier de certaines prestations. Voilà des choses que nous devrions savoir à notre sortie du secondaire.
lundi 25 janvier 2010
Devenir non croyant
J'ai récemment reçu un message d’un naturiste religieux : Salut Gerry, je me demandais si vous pouviez nous dire pourquoi vous vous identifiez comme étant une personne athée. Je veux dire, est-ce que c’est parce que vous ne croyez pas au dessein intelligente (intelligent design)? Est-ce que vous croyez que le Big Bang explique l’origine de la terre et que l’espèce humaine trouve dans parmi ses ancêtres quelques amibes épris l’un pour l’autre (dans le passé), ou est-ce que c’est parce que vous ne pouvez pas décider entre les deux explications offertes? J'espère que cela ne vous dérange pas que nous vous posions ces questions...
Je leur ai envoyé une réponse, mais j'ai commencé à réfléchir un peu plus à ce sujet et j’ai pensé qu’il serait possible de présenter une réponse plus complète mais tout de même brève. Voyons si c’est possible.
D'abord, définissons quelques termes selon ma perception des choses. Commençons par Athée avec un grand « A ». Une telle personne est convaincue qu’il n’existe aucun dieu, bien qu’elle puisse changer d’avis si l’on arrivait à prouver le contraire. Notons que la preuve doit être fondée sur des faits, et non sur la foi.
Puis, il y a athée avec un « a » minuscule. Ce genre de personne croit que les dieux présentés par les différentes religions du monde n'existent pas. Il accepte, cependant, qu’un dieu qui n’est pas associé à ces religions pourrait exister. Là encore, la preuve doit être fondée sur des faits, et non sur la foi.
Enfin, il y a agnostique. Cette personne affirme qu'elle ne peut pas savoir si les dieux existent ou non parce que l’ultime réalité ne peut être connue, du moins pas en ce bas monde. Comme elle ne peut pas être connue, rien ne sert de s’en inquiéter.
Je serais un athée avec un petit « a ».
Comme je l'ai dit à mon correspondant, si je suis devenu non religieux, ce n’est pas parce que les explications scientifiques sur le développement de l’univers et la complexité de la vie mettent en doute la véracité des énoncés religieux. Ma mère était catholique et élevait ses enfants dans la foi catholique. Au moment de ma naissance, l’Église catholique ne s’opposait plus à la science, donc ma foi n’était aucunement menacée par les théories de l’évolution et du Big Bang. J’ai pu facilement les intégrer dans ma façon de voir les choses.
Jeune garçon, j'étais fasciné par les livres sur les Néandertaliens, le Homo erectus, le Homo habilis et d'autres branches de la famille humaine. Personne ne m'a dit : « Il ne faut pas croire cela! » J’ai donc assimilé ces connaissances sans problème. J'aurais probablement pu continuer d’être religieux et d’acquérir les connaissances scientifiques puisque, dans mon esprit, l’un n’excluait pas l’autre. Je pouvais facilement voir certaines parties de la bible comme étant allégoriques, tandis que d'autres parties, les plus récentes, notamment le Nouveau Testament, pouvaient refléter une certaine vérité historique. Pourquoi ai-je donc arrêté de croire alors que rien ne m’en empêchait?
Il n'y a pas eu de moment « Euréka » ou « A-ha! ». J’ai examiné les systèmes de croyances théistes qui comportent des prophètes et des sauveurs et j’ai remarqué qu’elles prévoyaient des châtiments terribles pour toute personne dont les péchés n’avaient pas été pardonnés ou expiés. Chaque système de croyances théistes assurait que sa voie était la bonne et que les conséquences pour les personnes qui ne suivaient pas cette voie seraient terribles. Après avoir vérifié tous les systèmes dont je connaissais l’existence, j'ai conclu qu'il n'y avait aucune raison de croire que l'un d'entre eux était plus près de la vérité que tout autre.
Entre-temps, j'ai découvert que beaucoup de personnes qui ont aidé l’humanité à progresser étaient non croyants, mais avaient tout de même une moralité et un système de déontologie qui n’avait rien à envier des systèmes religieux. Avec le temps, la nécessité de croire en un créateur surnaturel n'existait plus pour moi.
En outre, j’ai conclu que l'existence du dieu judéo-chrétien-islamique était probablement impossible, car un tel être ne peut pas être à la fois omniscient, tout-puissant et miséricordieux, tout en permettant que surviennent les catastrophes, les calamités et la souffrance. Si ce dieu sait tout, il doit savoir quand une catastrophe va se produire, et sur quelle échelle. S’il est tout-puissant, il peut éviter que de telles catastrophes se produisent ou que la souffrance en résulte. S’il est miséricordieux, il cherchera à intervenir en ce sens. Comme il ne le fait pas, il existe trois explications possibles :
a) il ne sait pas quand une catastrophe se produira;
b) il est incapable d’empêcher la catastrophe ou la souffrance qui en résulte; ou
c) il s’en fiche complètement.
Je suppose que le plan de dieu pourrait être de laisser les événements se produire naturellement et de faire preuve de la miséricorde lors du décès de la personne si elle est jugée digne d’une place au paradis. Autre possibilité : la miséricorde se limite à pardonner les péchés en ce bas monde avant l’entrée au paradis. Dans les deux cas, la seule condition est d’avoir choisie la bonne religion. Chacun pourra décider s’il s’agit vraiment de miséricorde. Et pourtant, si un tel être existait malgré les indications du contraire, j’espère qu’il me dira – avant ma mort – quel livre ou quel chef je dois suivre. Cette question n’est-elle pas légitime?
Un dieu ou une déesse pourrait quand même exister, mais il ou elle ne ressemblera pas à celui que nous présentent les juifs, les chrétiens et les musulmans.
Je leur ai envoyé une réponse, mais j'ai commencé à réfléchir un peu plus à ce sujet et j’ai pensé qu’il serait possible de présenter une réponse plus complète mais tout de même brève. Voyons si c’est possible.
D'abord, définissons quelques termes selon ma perception des choses. Commençons par Athée avec un grand « A ». Une telle personne est convaincue qu’il n’existe aucun dieu, bien qu’elle puisse changer d’avis si l’on arrivait à prouver le contraire. Notons que la preuve doit être fondée sur des faits, et non sur la foi.
Puis, il y a athée avec un « a » minuscule. Ce genre de personne croit que les dieux présentés par les différentes religions du monde n'existent pas. Il accepte, cependant, qu’un dieu qui n’est pas associé à ces religions pourrait exister. Là encore, la preuve doit être fondée sur des faits, et non sur la foi.
Enfin, il y a agnostique. Cette personne affirme qu'elle ne peut pas savoir si les dieux existent ou non parce que l’ultime réalité ne peut être connue, du moins pas en ce bas monde. Comme elle ne peut pas être connue, rien ne sert de s’en inquiéter.
Je serais un athée avec un petit « a ».
Comme je l'ai dit à mon correspondant, si je suis devenu non religieux, ce n’est pas parce que les explications scientifiques sur le développement de l’univers et la complexité de la vie mettent en doute la véracité des énoncés religieux. Ma mère était catholique et élevait ses enfants dans la foi catholique. Au moment de ma naissance, l’Église catholique ne s’opposait plus à la science, donc ma foi n’était aucunement menacée par les théories de l’évolution et du Big Bang. J’ai pu facilement les intégrer dans ma façon de voir les choses.
Jeune garçon, j'étais fasciné par les livres sur les Néandertaliens, le Homo erectus, le Homo habilis et d'autres branches de la famille humaine. Personne ne m'a dit : « Il ne faut pas croire cela! » J’ai donc assimilé ces connaissances sans problème. J'aurais probablement pu continuer d’être religieux et d’acquérir les connaissances scientifiques puisque, dans mon esprit, l’un n’excluait pas l’autre. Je pouvais facilement voir certaines parties de la bible comme étant allégoriques, tandis que d'autres parties, les plus récentes, notamment le Nouveau Testament, pouvaient refléter une certaine vérité historique. Pourquoi ai-je donc arrêté de croire alors que rien ne m’en empêchait?
Il n'y a pas eu de moment « Euréka » ou « A-ha! ». J’ai examiné les systèmes de croyances théistes qui comportent des prophètes et des sauveurs et j’ai remarqué qu’elles prévoyaient des châtiments terribles pour toute personne dont les péchés n’avaient pas été pardonnés ou expiés. Chaque système de croyances théistes assurait que sa voie était la bonne et que les conséquences pour les personnes qui ne suivaient pas cette voie seraient terribles. Après avoir vérifié tous les systèmes dont je connaissais l’existence, j'ai conclu qu'il n'y avait aucune raison de croire que l'un d'entre eux était plus près de la vérité que tout autre.
Entre-temps, j'ai découvert que beaucoup de personnes qui ont aidé l’humanité à progresser étaient non croyants, mais avaient tout de même une moralité et un système de déontologie qui n’avait rien à envier des systèmes religieux. Avec le temps, la nécessité de croire en un créateur surnaturel n'existait plus pour moi.
En outre, j’ai conclu que l'existence du dieu judéo-chrétien-islamique était probablement impossible, car un tel être ne peut pas être à la fois omniscient, tout-puissant et miséricordieux, tout en permettant que surviennent les catastrophes, les calamités et la souffrance. Si ce dieu sait tout, il doit savoir quand une catastrophe va se produire, et sur quelle échelle. S’il est tout-puissant, il peut éviter que de telles catastrophes se produisent ou que la souffrance en résulte. S’il est miséricordieux, il cherchera à intervenir en ce sens. Comme il ne le fait pas, il existe trois explications possibles :
a) il ne sait pas quand une catastrophe se produira;
b) il est incapable d’empêcher la catastrophe ou la souffrance qui en résulte; ou
c) il s’en fiche complètement.
Je suppose que le plan de dieu pourrait être de laisser les événements se produire naturellement et de faire preuve de la miséricorde lors du décès de la personne si elle est jugée digne d’une place au paradis. Autre possibilité : la miséricorde se limite à pardonner les péchés en ce bas monde avant l’entrée au paradis. Dans les deux cas, la seule condition est d’avoir choisie la bonne religion. Chacun pourra décider s’il s’agit vraiment de miséricorde. Et pourtant, si un tel être existait malgré les indications du contraire, j’espère qu’il me dira – avant ma mort – quel livre ou quel chef je dois suivre. Cette question n’est-elle pas légitime?
Un dieu ou une déesse pourrait quand même exister, mais il ou elle ne ressemblera pas à celui que nous présentent les juifs, les chrétiens et les musulmans.
vendredi 22 janvier 2010
Professions dangereuses II
Dans un message précédent, j’ai fait valoir que même si les camionneurs, les pêcheurs et les mineurs avaient choisi des domaines de travail dangereux, ils sont quand même respectés par l'ensemble de la société. Ce n’est pas le cas des travailleuses et travailleurs du sexe, qui font souvent l’objet de critiques en raison de leur choix de boulot. Nos perceptions jouent un rôle important dans la manière dont nous attribuons une valeur à certaines professions.
Récemment, deux professeures universitaires ont décidé de faire des recherches sur le secteur du travail du sexe au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Elles ont donc rencontré plus de 60 travailleuses et travailleurs du sexe à Saint-Jean et à Moncton, au Nouveau-Brunswick, ainsi qu’à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Plutôt que de leur demander : « Pourquoi avez-vous choisi de faire ce genre de travail? », ce qui peut être une question plutôt biaisée, on a demandé : « Qu'est-ce qui vous plaît dans ce travail? », et : « Qu’est-ce que vous n’aimez pas de ce travail? » Cela a permis d’obtenir une certaine ouverture de la part des personnes interrogées.
Les professeures ont aussi interviewé des policiers, des autorités municipales et régionales, des fournisseurs de soins de santé et d’autres fournisseurs de services. Une fois la compilation et l’analyse des données terminées, elles ont produit un ouvrage intitulé Sex Workers in the Maritimes Talk Back. Le livre offre tout au moins un aperçu intéressant de nos perceptions des femmes et des hommes qui œuvrent dans ce domaine.
Une grande partie de ce qui suit est basé sur un enregistrement d’une conférence prononcée par ces auteures qui peut être trouvé sur le site Web du Conseil consultatif sur la condition de la femme du Nouveau-Brunswick. Là où il est question de personnes interrogées, il est évidemment question des participants et des participantes à l’étude réalisée par les auteures.
Perception 1. La grande majorité des travailleuses et travailleurs du sexe travaillent sous la direction de proxénètes.
Réalité : Aucun des plus de soixante travailleuses et travailleurs du sexe interrogés ne travaillait pour un proxénète au moment de l'entrevue. Une des professeures a même indiqué que l'initiative de la police pour arrêter les proxénètes plutôt que les travailleuses et travailleurs du sexe est devenue problématique lorsque l’on ne trouvait pas de travailleuses ou de travailleurs affiliés à un proxénète.
Perception 2. Elles se servent de l’argent gagné pour acheter des drogues.
Réalité : Un grand nombre de personnes interrogées n’étaient pas toxicomanes.
Perception 3. C’est à la suite d’une série de mauvais choix ou en raison de circonstances exceptionnellement difficiles que ces personnes deviennent travailleuses et travailleurs du sexe.
Réalité : Cela suppose qu'elles n'avaient pas vraiment de choix et leur enlève toute possibilité d’autodétermination. Bien que ce ne soit probablement pas leur premier choix, certaines personnes préfèrent cette profession parce que le travail est très bien payé, les heures de travail sont flexibles et il n’y a aucun patron qui leur crie par la tête ou qui limite le nombre de fois que l’on peut téléphoner à la maison pour se renseigner sur l’état de santé de leur enfant ou d’un parent malade.
Perception 4. Elles n'avaient pas d'autre source de revenus.
Réalité : Nous supposons qu’elles étaient en manque de ressources, mais le problème n’est pas si facile à cerner. Celles qui avaient déjà vécu de l’assistance sociale sont d’avis que le travail du sexe est préférable parce que c’est moins humiliant et contraignant.
Perception 5. La prostitution est liée à la criminalité organisée.
Réalité : Cela pourrait être le cas dans certaines circonstances et dans certaines villes, mais pas dans les cas relatés dans le livre.
Perception 6. La prostitution est le résultat de la traite des personnes.
Réalité : Il est vrai qu’un grand nombre de personnes enlevées sont forcées par les ravisseurs à se prostituer, mais les personnes interrogées dans le cadre de l’étude n’ont pas fait l’objet d'enlèvements.
Perception 7. Pourquoi ces femmes ne prennent-elle pas un emploi au (nom d'un magasin populaire de beignes et de café)?
Réalité : ET VOUS? Allez donc travailler dans cet endroit, si cela vous le dit! Pourquoi bûcher de la sorte et se faire crier par la tête pour seulement huit dollars l'heure (ou le salaire minimum de votre région)?
Perception 8. La prostitution doit rester illégale parce que c'est tellement dangereux!
Réalité : La pêche, les mines, le camionnage, la construction et bien d’autres secteurs sont dangereux aussi. En fait, les infirmières sont agressées au moins aussi souvent que les travailleuses et travailleurs du sexe, si ce n’est pas plus souvent. Devrions-nous rendre illégal les soins infirmiers? En passant : Si une infirmière est tuée, tous les efforts sont faits pour trouver et punir les coupables. Si une travailleuse ou un travailleur du sexe est victime de meurtre, l'affaire devient rarement une priorité. N’oublions pas les meurtres de Robert Pickton.
Perception 9. Les travailleuses et travailleurs du sexe ne mènent pas une vie morale.
Réalité : Même si c’était vrai, cela donne-t-il au reste de la société le droit de les violer, de les battre et de les tuer? Est-ce que cela nous donne le droit de les enlever et de les laisser à une grande distance du centre-ville sans aucun moyen de rentrer à la maison? Doit-on les voir comme des ordures que l’on peut jeter sans autre considération?
Perception 10. Les travailleuses et travailleurs du sexe risquent leur santé et celle des autres en raison des maladies transmissibles sexuellement.
Réalité : Selon la perspective des professionnels de la santé, la prostitution présente un danger pour la santé et la sécurité en raison des maladies qui peuvent être propagées. Selon les travailleuses et travailleurs du sexe, le danger le plus immédiat qui les guette est la violence des clients. La police préfère arrêter les travailleurs et travailleuses du sexe que de les protéger. De plus, il arrive souvent que les professionnels des soins de la santé minimisent leurs problèmes de santé en raison de leur profession.
Perception 11. Pourquoi un autre livre sur la prostitution? Tout ce qu'il faut savoir, nous le savons déjà.
Réalité : Le point de vue des travailleuses et des travailleurs du sexe est rarement recherché ou pris en compte lors des études, des commissions royales d'enquête, de travaux de recherche universitaires et d'autres initiatives.
(Les publications officielles et banques terminologiques parlent de l’industrie du sexe, mais je trouve que ce terme ne traduit pas bien « sex work ». À mon avis, il y a une différence entre les expressions anglaises « sex work » et « sex industry », et il faut faire cette distinction en français.)
Récemment, deux professeures universitaires ont décidé de faire des recherches sur le secteur du travail du sexe au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. Elles ont donc rencontré plus de 60 travailleuses et travailleurs du sexe à Saint-Jean et à Moncton, au Nouveau-Brunswick, ainsi qu’à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Plutôt que de leur demander : « Pourquoi avez-vous choisi de faire ce genre de travail? », ce qui peut être une question plutôt biaisée, on a demandé : « Qu'est-ce qui vous plaît dans ce travail? », et : « Qu’est-ce que vous n’aimez pas de ce travail? » Cela a permis d’obtenir une certaine ouverture de la part des personnes interrogées.
Les professeures ont aussi interviewé des policiers, des autorités municipales et régionales, des fournisseurs de soins de santé et d’autres fournisseurs de services. Une fois la compilation et l’analyse des données terminées, elles ont produit un ouvrage intitulé Sex Workers in the Maritimes Talk Back. Le livre offre tout au moins un aperçu intéressant de nos perceptions des femmes et des hommes qui œuvrent dans ce domaine.
Une grande partie de ce qui suit est basé sur un enregistrement d’une conférence prononcée par ces auteures qui peut être trouvé sur le site Web du Conseil consultatif sur la condition de la femme du Nouveau-Brunswick. Là où il est question de personnes interrogées, il est évidemment question des participants et des participantes à l’étude réalisée par les auteures.
Perception 1. La grande majorité des travailleuses et travailleurs du sexe travaillent sous la direction de proxénètes.
Réalité : Aucun des plus de soixante travailleuses et travailleurs du sexe interrogés ne travaillait pour un proxénète au moment de l'entrevue. Une des professeures a même indiqué que l'initiative de la police pour arrêter les proxénètes plutôt que les travailleuses et travailleurs du sexe est devenue problématique lorsque l’on ne trouvait pas de travailleuses ou de travailleurs affiliés à un proxénète.
Perception 2. Elles se servent de l’argent gagné pour acheter des drogues.
Réalité : Un grand nombre de personnes interrogées n’étaient pas toxicomanes.
Perception 3. C’est à la suite d’une série de mauvais choix ou en raison de circonstances exceptionnellement difficiles que ces personnes deviennent travailleuses et travailleurs du sexe.
Réalité : Cela suppose qu'elles n'avaient pas vraiment de choix et leur enlève toute possibilité d’autodétermination. Bien que ce ne soit probablement pas leur premier choix, certaines personnes préfèrent cette profession parce que le travail est très bien payé, les heures de travail sont flexibles et il n’y a aucun patron qui leur crie par la tête ou qui limite le nombre de fois que l’on peut téléphoner à la maison pour se renseigner sur l’état de santé de leur enfant ou d’un parent malade.
Perception 4. Elles n'avaient pas d'autre source de revenus.
Réalité : Nous supposons qu’elles étaient en manque de ressources, mais le problème n’est pas si facile à cerner. Celles qui avaient déjà vécu de l’assistance sociale sont d’avis que le travail du sexe est préférable parce que c’est moins humiliant et contraignant.
Perception 5. La prostitution est liée à la criminalité organisée.
Réalité : Cela pourrait être le cas dans certaines circonstances et dans certaines villes, mais pas dans les cas relatés dans le livre.
Perception 6. La prostitution est le résultat de la traite des personnes.
Réalité : Il est vrai qu’un grand nombre de personnes enlevées sont forcées par les ravisseurs à se prostituer, mais les personnes interrogées dans le cadre de l’étude n’ont pas fait l’objet d'enlèvements.
Perception 7. Pourquoi ces femmes ne prennent-elle pas un emploi au (nom d'un magasin populaire de beignes et de café)?
Réalité : ET VOUS? Allez donc travailler dans cet endroit, si cela vous le dit! Pourquoi bûcher de la sorte et se faire crier par la tête pour seulement huit dollars l'heure (ou le salaire minimum de votre région)?
Perception 8. La prostitution doit rester illégale parce que c'est tellement dangereux!
Réalité : La pêche, les mines, le camionnage, la construction et bien d’autres secteurs sont dangereux aussi. En fait, les infirmières sont agressées au moins aussi souvent que les travailleuses et travailleurs du sexe, si ce n’est pas plus souvent. Devrions-nous rendre illégal les soins infirmiers? En passant : Si une infirmière est tuée, tous les efforts sont faits pour trouver et punir les coupables. Si une travailleuse ou un travailleur du sexe est victime de meurtre, l'affaire devient rarement une priorité. N’oublions pas les meurtres de Robert Pickton.
Perception 9. Les travailleuses et travailleurs du sexe ne mènent pas une vie morale.
Réalité : Même si c’était vrai, cela donne-t-il au reste de la société le droit de les violer, de les battre et de les tuer? Est-ce que cela nous donne le droit de les enlever et de les laisser à une grande distance du centre-ville sans aucun moyen de rentrer à la maison? Doit-on les voir comme des ordures que l’on peut jeter sans autre considération?
Perception 10. Les travailleuses et travailleurs du sexe risquent leur santé et celle des autres en raison des maladies transmissibles sexuellement.
Réalité : Selon la perspective des professionnels de la santé, la prostitution présente un danger pour la santé et la sécurité en raison des maladies qui peuvent être propagées. Selon les travailleuses et travailleurs du sexe, le danger le plus immédiat qui les guette est la violence des clients. La police préfère arrêter les travailleurs et travailleuses du sexe que de les protéger. De plus, il arrive souvent que les professionnels des soins de la santé minimisent leurs problèmes de santé en raison de leur profession.
Perception 11. Pourquoi un autre livre sur la prostitution? Tout ce qu'il faut savoir, nous le savons déjà.
Réalité : Le point de vue des travailleuses et des travailleurs du sexe est rarement recherché ou pris en compte lors des études, des commissions royales d'enquête, de travaux de recherche universitaires et d'autres initiatives.
(Les publications officielles et banques terminologiques parlent de l’industrie du sexe, mais je trouve que ce terme ne traduit pas bien « sex work ». À mon avis, il y a une différence entre les expressions anglaises « sex work » et « sex industry », et il faut faire cette distinction en français.)
jeudi 21 janvier 2010
Si doux, ce tabou
Sur un site de réseautage pour naturistes, il existe un groupe de discussion appelé People Without Taboos (les gens sans tabous). J'ai fini par apprendre que le groupe, formé sur un site anglophone, avait été formé par une personne dont la langue maternelle n'était pas l'anglais. Son choix de termes était plutôt excentrique, mais je ne sais pas si c’était intentionnel ou s’il fallait plutôt y voir un manque de connaissances en anglais. Comme il n'est plus membre du site, je ne peux pas communiquer avec lui pour obtenir des renseignements à cet égard.
De toute façon, il semble que tabou était pour lui un synonyme de préjugé. Une personne sans tabous devait donc être une personne qui acceptait tout le monde, et non quelqu’un dont le comportement ne connaissait aucune limite morale. Quand j'ai commencé à envoyer des messages au groupe de discussion, je ne connaissais pas toute l’histoire concernant sa création, et d’après ce que j’ai pu voir, beaucoup d'autres membres ne la connaissaient pas non plus.
Bien sûr, mes messages ont été inspirés par le mot tabou tel qu’il est généralement entendu en anglais. D’après mes recherches, le mot tabou en français a généralement le même sens. Selon l’édition 2007 du Petit Larousse, un tabou est, entre autres, un « interdit de nature sociale et morale ». Cela correspond bien à ma définition personnelle du terme.
Bien sûr, un tabou peut être religieux, culturel, sexuel, etc. Et tout à coup, une idée m’est apparue : la nudité en soi n’est elle pas un tabou pour un grand nombre de personnes?
Les naturistes/nudistes croient que la nudité est le simple fait d’être nu. Le naturisme est l'idéologie selon laquelle la nudité sociale comporte des avantages pour les personnes qui la pratiquent, en plus d’être agréable. Mais pour les gens qui ont été élevés de façon plus traditionnelle, la nudité sociale pourrait bien être l’ultime tabou. Même l’activité sexuelle avec une autre personne est tout au moins acceptable dans certaines circonstances, tandis que la nudité ne l'est définitivement pas. Par conséquent, comme nudistes, nous enfreignons un important tabou de la société!
Après y avoir réfléchi un peu plus, je me suis demandé si le sexe est tabou chez les naturistes. Encore une fois, je ne parle pas d’avoir des relations intime à l’abri des regards d’autrui, mais de la simple discussion du sexe dans un contexte public. Parler de sexe et de naturisme dans un même souffle n’est pas facile pour bien des naturistes.
J'ai toujours pensé que naturisme signifiait faire tout ce que l’on fait lorsque l’on est habillé, mais sans les vêtements. Je suis d'accord que nous devons être capables d'exprimer clairement que, dans le contexte du naturisme au moins, il faut pouvoir distinguer sexe et nudité. J'ai souvent exprimé l'espoir que cette philosophie se répande un jour à la communauté textile.
Mais j'ai également indiqué que je n’aimais pas les slogans tels que « nudité n’est pas lascivité », car cela laisse entendre que le sexe en soi est impudique. Il faut bien choisir les occasions pour l’activité sexuelle, mais il ne faudrait jamais croire que les naturistes s’opposent à l’activité sexuelle en soi.
En disant cela, ai-je enfreint un tabou naturiste?
Pour les personnes qui peuvent lire l’anglais, voici d’autres points de vue sur le même sujet : http://cayanet.blogspot.com/2009/11/frequently-asked-question.html, et http://academicnaturist.blogspot.com/2009/11/sexuality-and-naturism.html.
De toute façon, il semble que tabou était pour lui un synonyme de préjugé. Une personne sans tabous devait donc être une personne qui acceptait tout le monde, et non quelqu’un dont le comportement ne connaissait aucune limite morale. Quand j'ai commencé à envoyer des messages au groupe de discussion, je ne connaissais pas toute l’histoire concernant sa création, et d’après ce que j’ai pu voir, beaucoup d'autres membres ne la connaissaient pas non plus.
Bien sûr, mes messages ont été inspirés par le mot tabou tel qu’il est généralement entendu en anglais. D’après mes recherches, le mot tabou en français a généralement le même sens. Selon l’édition 2007 du Petit Larousse, un tabou est, entre autres, un « interdit de nature sociale et morale ». Cela correspond bien à ma définition personnelle du terme.
Bien sûr, un tabou peut être religieux, culturel, sexuel, etc. Et tout à coup, une idée m’est apparue : la nudité en soi n’est elle pas un tabou pour un grand nombre de personnes?
Les naturistes/nudistes croient que la nudité est le simple fait d’être nu. Le naturisme est l'idéologie selon laquelle la nudité sociale comporte des avantages pour les personnes qui la pratiquent, en plus d’être agréable. Mais pour les gens qui ont été élevés de façon plus traditionnelle, la nudité sociale pourrait bien être l’ultime tabou. Même l’activité sexuelle avec une autre personne est tout au moins acceptable dans certaines circonstances, tandis que la nudité ne l'est définitivement pas. Par conséquent, comme nudistes, nous enfreignons un important tabou de la société!
Après y avoir réfléchi un peu plus, je me suis demandé si le sexe est tabou chez les naturistes. Encore une fois, je ne parle pas d’avoir des relations intime à l’abri des regards d’autrui, mais de la simple discussion du sexe dans un contexte public. Parler de sexe et de naturisme dans un même souffle n’est pas facile pour bien des naturistes.
J'ai toujours pensé que naturisme signifiait faire tout ce que l’on fait lorsque l’on est habillé, mais sans les vêtements. Je suis d'accord que nous devons être capables d'exprimer clairement que, dans le contexte du naturisme au moins, il faut pouvoir distinguer sexe et nudité. J'ai souvent exprimé l'espoir que cette philosophie se répande un jour à la communauté textile.
Mais j'ai également indiqué que je n’aimais pas les slogans tels que « nudité n’est pas lascivité », car cela laisse entendre que le sexe en soi est impudique. Il faut bien choisir les occasions pour l’activité sexuelle, mais il ne faudrait jamais croire que les naturistes s’opposent à l’activité sexuelle en soi.
En disant cela, ai-je enfreint un tabou naturiste?
Pour les personnes qui peuvent lire l’anglais, voici d’autres points de vue sur le même sujet : http://cayanet.blogspot.com/2009/11/frequently-asked-question.html, et http://academicnaturist.blogspot.com/2009/11/sexuality-and-naturism.html.
mercredi 20 janvier 2010
Notre bête noire
Quand j'ai redécouvert Au naturel, une publication de la Fédération québécoise de naturisme (FQN), les premiers numéros que j’ai acquis étaient ceux du printemps et de l’été 2007. Inutile de dire que l'un des articles les plus intéressants dans le numéro du printemps a été A Paradoxical Attitude Towards Sexuality, Part 1. Dans le numéro suivant, j’ai pu lire la suite de cet article, en plus de Time and Place: Some Things Do Not Mix Well et Sex in Naturism? Ces articles traitaient de sexualité et de naturisme, et m’ont donné beaucoup de matière à réflexion. J’ai été ravi que ces questions aient été abordées en détail.
Comme de nombreuses personnes l’ont déclaré à d’autres endroits, les naturistes devront peut-être repenser la façon dont ils traitent de la sexualité. Dans Sex in Naturism?, l’auteure Adelle Shea affirme qu’il faut trouver de nouveaux naturistes chez les jeunes, mais nous avons tort de croire que ces derniers accepteront tout bonnement la façon traditionnelle de voir les choses. Les jeunes ont des vécus différents de leurs prédécesseurs, et si ma fille est représentative de la génération actuelle, Mme Shea est loin d'être la seule à avoir cette attitude concernant la sexualité et les questions connexes.
Mme Shea, qui avait 18 ans à l'époque et a été naturiste pratiquement toute sa vie, reconnaît que nous avons toujours eu besoin d'être « plus propres » que les autres afin de montrer que nudité n’est pas synonyme de sexe. Nous aimons bien scander des slogans du genre « nudité n’est pas lascivité », et je suis entièrement d’accord pour dire que dans des situations de nudité sociale, nous ne ferions pas tout nus ce que nous ne ferions pas tout habillés. C'est logique.
Toutefois, Mme Shea souligne que la prochaine génération de naturistes imposerait ses propres conditions, et après avoir été exposés aux Spice Girls, à Britney Spears, à Internet, aux vidéo-clips, etc., la prochaine génération de naturistes pourrait ne pas ressembler beaucoup au nôtre. Par exemple, ils s’opposent toujours à ce que des personnes aient des relations sexuelles dans un lieu public, mais ils seront peut-être plus tolérants du couple qui, après avoir pris des mesures pour ne pas être découvert pendant ses ébats, est quand même surpris en flagrant délit. Quelqu'un de la génération précédente informerait immédiatement les autorités.
Personnellement, j'ai toujours pensé que faire du naturisme c’est faire à peu près tout ce que nous ferions d’habitude, mais sans porter de vêtements. L’on tiendrait compte de l’importance de la sexualité dans nos vies, mais les relations sexuelles ne devraient pas avoir lieu au su et au vu de tous, surtout s’il s’y trouve des enfants. Mais il est possible que je me trompe puisque certains centres naturistes interdisent que l’on danse nu!
Je conviens que nous devons être capables d'articuler clairement que, dans le cadre du naturisme, le sexe et la nudité ne sont pas synonymes. Avec un peu de chance, cette philosophie pourrait un jour se répandre dans la communauté textile.
Malheureusement, les slogans tels que « nudité n'est pas lascivité » laissent croire que la sexualité en soi est impudique. Ce n'est sûrement pas notre intention. Il faut plutôt comprendre qu’il y a temps et une place pour vivre sa sexualité. S’il y a des gens autour de vous, même des gens que vous connaissez, ce n’est probablement pas le bon moment.
Comme de nombreuses personnes l’ont déclaré à d’autres endroits, les naturistes devront peut-être repenser la façon dont ils traitent de la sexualité. Dans Sex in Naturism?, l’auteure Adelle Shea affirme qu’il faut trouver de nouveaux naturistes chez les jeunes, mais nous avons tort de croire que ces derniers accepteront tout bonnement la façon traditionnelle de voir les choses. Les jeunes ont des vécus différents de leurs prédécesseurs, et si ma fille est représentative de la génération actuelle, Mme Shea est loin d'être la seule à avoir cette attitude concernant la sexualité et les questions connexes.
Mme Shea, qui avait 18 ans à l'époque et a été naturiste pratiquement toute sa vie, reconnaît que nous avons toujours eu besoin d'être « plus propres » que les autres afin de montrer que nudité n’est pas synonyme de sexe. Nous aimons bien scander des slogans du genre « nudité n’est pas lascivité », et je suis entièrement d’accord pour dire que dans des situations de nudité sociale, nous ne ferions pas tout nus ce que nous ne ferions pas tout habillés. C'est logique.
Toutefois, Mme Shea souligne que la prochaine génération de naturistes imposerait ses propres conditions, et après avoir été exposés aux Spice Girls, à Britney Spears, à Internet, aux vidéo-clips, etc., la prochaine génération de naturistes pourrait ne pas ressembler beaucoup au nôtre. Par exemple, ils s’opposent toujours à ce que des personnes aient des relations sexuelles dans un lieu public, mais ils seront peut-être plus tolérants du couple qui, après avoir pris des mesures pour ne pas être découvert pendant ses ébats, est quand même surpris en flagrant délit. Quelqu'un de la génération précédente informerait immédiatement les autorités.
Personnellement, j'ai toujours pensé que faire du naturisme c’est faire à peu près tout ce que nous ferions d’habitude, mais sans porter de vêtements. L’on tiendrait compte de l’importance de la sexualité dans nos vies, mais les relations sexuelles ne devraient pas avoir lieu au su et au vu de tous, surtout s’il s’y trouve des enfants. Mais il est possible que je me trompe puisque certains centres naturistes interdisent que l’on danse nu!
Je conviens que nous devons être capables d'articuler clairement que, dans le cadre du naturisme, le sexe et la nudité ne sont pas synonymes. Avec un peu de chance, cette philosophie pourrait un jour se répandre dans la communauté textile.
Malheureusement, les slogans tels que « nudité n'est pas lascivité » laissent croire que la sexualité en soi est impudique. Ce n'est sûrement pas notre intention. Il faut plutôt comprendre qu’il y a temps et une place pour vivre sa sexualité. S’il y a des gens autour de vous, même des gens que vous connaissez, ce n’est probablement pas le bon moment.
lundi 18 janvier 2010
Le fil anti-Québec
Il paraît que certaines personnes qui s’opposent au protocole d’entente pour la vente d’Énergie Nouveau-Brunswick à Hydro-Québec sont anti-Québécois. Quelle surprise!
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick a récemment présenté ses excuses à l'Assemblée législative pour avoir dit exactement cela. Or, si certaines vérités ne sont pas bonnes à dire tout haut sur la place publique, elles demeurent vraies quand même.
Un lecteur régulier m’a demandé mon opinion sur le protocole d’entente. Il m’a été difficile de prendre position car même les experts ne s’entendent pas. L’opposition au protocole d’entente comprend plusieurs camps.
Certaines personnes s’opposent à tout ce qui est proposé. Si l’on propose la vente, on s’y oppose. Si on propose de ne pas vendre, on s’y oppose aussi.
Ensuite, comme nous sommes au Nouveau-Brunswick, il y a le camp anti-francophone. On ne veut pas vendre au Québec parce que le Québec est francophone. Les gens continuent de blâmer le bilinguisme pour tous leurs malheurs et présentent l’Alberta, le royaume canadien du pétrole, comme exemple du paradis que l’on pourrait connaître si l’anglais était la langue des services publics et des affaires gouvernementales au Nouveau-Brunswick.
D’autres opposants s’opposent à la vente du service public à Hydro-Québec non pas parce que le Québec est francophone, mais parce que le Québec pourrait un jour se séparer du Canada. (Le fait que le Québec sera toujours notre voisin à moins d’un incident géologique majeur ne semble pas faire partie du raisonnement.)
D’autres craignent que parce qu’Hydro-Québec sera le fournisseur de l’électricité et propriétaire du réseau de distribution, le Nouveau-Brunswick aura abandonné sa souveraineté pour ce qui est de l’approvisionnement en électricité et surtout pour ce qui est l’établissement des tarifs. Il y a des clauses dans le protocole d’entente qui traitent de cela, mais les craintes demeurent dans l’esprit de bien des gens. En fait, s’ils sont contre l’idée de vendre le service public, ils ne s’opposent aucunement à la possibilité d’acheter de l’électricité d’Hydro-Québec.
Enfin, il y a des gens qui ne s’opposent pas à la vente d'Énergie N.-B., mais voudraient avoir de meilleures assurances pour ce qui suivra les cinq premières années de l’entente. Actuellement, nous savons que les clients résidentiels, commerciaux et de gros auront droit à un gel des tarifs pendant les cinq premières années, et ensuite toute hausse sera limitée au taux de l’inflation. Mais cela ne rassure pas les manifestants. Certains, pour des raisons de justice sociale, trouvent inacceptable que les grands clients industriels bénéficient d’une baisse des tarifs de 30 pour cent dès la première année, tandis que les autres clients commerciaux et résidentiels doivent se contenter d’un gel des tarifs pendant cinq ans.
Ceux qui appuient l’entente sont beaucoup moins divisés puisque leurs raisons pour appuyer le protocole d’entente sont généralement semblables. La production hydroélectrique est peu coûteuse et la quantité de gaz à effet de serre produite par une telle installation est peu élevée. En signant cette entente avec le Québec, les grands clients industriels auront des avantages que le Nouveau-Brunswick, à lui seul, n’aurait jamais pu offrir, ce qui permettra de maintenir et de créer bon nombre d’emplois. Quant aux autres, y compris les clients résidentiels, les tarifs actuels ne changeront pas pendant cinq ans, ce qui évite des hausses de trois pour cent pour chacune des cinq premières années.
Évidemment, tout n’est pas rose. Selon certains spécialistes, la production d’électricité au Québec est fortement subventionnée, et si on exigeait que les clients paient le prix réel de sa production, les tarifs au Québec subiraient une hausse assez importante. Il y en a que le souhaitent, d’ailleurs, puisque le Québécois moyen n’a actuellement aucun incitatif pour réduire sa consommation. Mais si les tarifs devaient un jour augmenter de façon vertigineuse au Québec, qu’est-ce que cela signifierait pour le Nouveau-Brunswick? Comme cette éventualité ne pas fait partie du protocole d’entente, il est difficile de le prévoir.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick a récemment présenté ses excuses à l'Assemblée législative pour avoir dit exactement cela. Or, si certaines vérités ne sont pas bonnes à dire tout haut sur la place publique, elles demeurent vraies quand même.
Un lecteur régulier m’a demandé mon opinion sur le protocole d’entente. Il m’a été difficile de prendre position car même les experts ne s’entendent pas. L’opposition au protocole d’entente comprend plusieurs camps.
Certaines personnes s’opposent à tout ce qui est proposé. Si l’on propose la vente, on s’y oppose. Si on propose de ne pas vendre, on s’y oppose aussi.
Ensuite, comme nous sommes au Nouveau-Brunswick, il y a le camp anti-francophone. On ne veut pas vendre au Québec parce que le Québec est francophone. Les gens continuent de blâmer le bilinguisme pour tous leurs malheurs et présentent l’Alberta, le royaume canadien du pétrole, comme exemple du paradis que l’on pourrait connaître si l’anglais était la langue des services publics et des affaires gouvernementales au Nouveau-Brunswick.
D’autres opposants s’opposent à la vente du service public à Hydro-Québec non pas parce que le Québec est francophone, mais parce que le Québec pourrait un jour se séparer du Canada. (Le fait que le Québec sera toujours notre voisin à moins d’un incident géologique majeur ne semble pas faire partie du raisonnement.)
D’autres craignent que parce qu’Hydro-Québec sera le fournisseur de l’électricité et propriétaire du réseau de distribution, le Nouveau-Brunswick aura abandonné sa souveraineté pour ce qui est de l’approvisionnement en électricité et surtout pour ce qui est l’établissement des tarifs. Il y a des clauses dans le protocole d’entente qui traitent de cela, mais les craintes demeurent dans l’esprit de bien des gens. En fait, s’ils sont contre l’idée de vendre le service public, ils ne s’opposent aucunement à la possibilité d’acheter de l’électricité d’Hydro-Québec.
Enfin, il y a des gens qui ne s’opposent pas à la vente d'Énergie N.-B., mais voudraient avoir de meilleures assurances pour ce qui suivra les cinq premières années de l’entente. Actuellement, nous savons que les clients résidentiels, commerciaux et de gros auront droit à un gel des tarifs pendant les cinq premières années, et ensuite toute hausse sera limitée au taux de l’inflation. Mais cela ne rassure pas les manifestants. Certains, pour des raisons de justice sociale, trouvent inacceptable que les grands clients industriels bénéficient d’une baisse des tarifs de 30 pour cent dès la première année, tandis que les autres clients commerciaux et résidentiels doivent se contenter d’un gel des tarifs pendant cinq ans.
Ceux qui appuient l’entente sont beaucoup moins divisés puisque leurs raisons pour appuyer le protocole d’entente sont généralement semblables. La production hydroélectrique est peu coûteuse et la quantité de gaz à effet de serre produite par une telle installation est peu élevée. En signant cette entente avec le Québec, les grands clients industriels auront des avantages que le Nouveau-Brunswick, à lui seul, n’aurait jamais pu offrir, ce qui permettra de maintenir et de créer bon nombre d’emplois. Quant aux autres, y compris les clients résidentiels, les tarifs actuels ne changeront pas pendant cinq ans, ce qui évite des hausses de trois pour cent pour chacune des cinq premières années.
Évidemment, tout n’est pas rose. Selon certains spécialistes, la production d’électricité au Québec est fortement subventionnée, et si on exigeait que les clients paient le prix réel de sa production, les tarifs au Québec subiraient une hausse assez importante. Il y en a que le souhaitent, d’ailleurs, puisque le Québécois moyen n’a actuellement aucun incitatif pour réduire sa consommation. Mais si les tarifs devaient un jour augmenter de façon vertigineuse au Québec, qu’est-ce que cela signifierait pour le Nouveau-Brunswick? Comme cette éventualité ne pas fait partie du protocole d’entente, il est difficile de le prévoir.
lundi 11 janvier 2010
Les déterminants de la santé
Roy Romanow, ancien premier ministre de la Saskatchewan, s'est fait connaître aussi en rédigeant, en 2002, un rapport sur l'avenir du système canadien de santé. Dans une de ses conférences, il a énuméré sept déterminants importants pour vivre lontemps et en santé. Les voici:
1. Ne soyez pas pauvre. Les gens riches vivent plus longtemps et ils sont en meilleure santé à tous les stades de la vie.
2. Choisissez bien vos parents. Assurez-vous qu'ils favorisent chez vous un sens d'identité et une estime de soi et vous entourent de stimuli intéressants. Les expériences avant la naissance et pendant la petite enfance auront plus tard des effets importants pour la santé et le bien-être.
3. Soyez diplômé de l'école secondaire, puis allez au collège ou à l’université. Plus votre niveau d’éducation est élevé, plus vous avez de chances de jouir d’une bonne santé.
4. Ne choisissez pas un emploi où le salaire est bas, le niveau de stress est élevé et le travail est de nature manuel et laisse peu d’autonomie en matière de contrôle et de prise de décision. Mauvais emploi égale mauvaise santé.
5. Ne perdez pas votre emploi et ne devenez pas chômeur. Les chômeurs souffrent de stress et d'isolement et peuvent devenir pauvres. À ce chapitre, voir le premier énoncé.
6. Assurez-vous de vivre dans une communauté où vous pouvez faire confiance à vos voisins et avoir un sentiment d’appartenance. Un milieu dans lequel vous pouvez faire confiance et compter sur le bon comportement d’autrui favorise la santé et augmente l'espérance de vie.
7. Vivez dans des logements de qualité, mais pas à côté d'une rue achalandée, dans un ghetto urbain ou à proximité d'une rivière polluée. De l'air, de l'eau et un sol propres sont essentiels à notre santé, tout comme l’environnement physique construit.
André Picard, chroniqueur au Globe and Mail, dresse parfois une liste de ces déterminants qu'il attribue à Romanow, mais dont la liste diffère. Voici sa liste:
1. Ne soyez pas pauvre.
2. Choisissez bien vos parents.
3. Soyez diplômé de l'école secondaire ou, encore mieux, de l’université.
4. Ne choisissez pas un emploi stressant et mal rémunéré. Trouver un emploi où vous avez le pouvoir de décision et de contrôle.
5. Apprenez à contrôler le niveaux de stress.
6. Offrez-vous un bain de soleil et des vacances à l'étranger (n’oubliez pas votre écran solaire!)
7. Ne soyez pas chômeur.
8. Vivez dans un milieu où vous avez un sentiment d'appartenance.
9. Ne vivez pas dans un ghetto, près d'une route achalandée ou près d’une usine polluante.
10. Apprenez à vous faire des amis et à les garder.
Dans un cas comme dans l'autre, la recette n'est pas facile à suivre. Bien des déterminants sont le fruit du hasard, tandis que d'autres exigent des ressources qui ne sont pas à la portée de tous.
1. Ne soyez pas pauvre. Les gens riches vivent plus longtemps et ils sont en meilleure santé à tous les stades de la vie.
2. Choisissez bien vos parents. Assurez-vous qu'ils favorisent chez vous un sens d'identité et une estime de soi et vous entourent de stimuli intéressants. Les expériences avant la naissance et pendant la petite enfance auront plus tard des effets importants pour la santé et le bien-être.
3. Soyez diplômé de l'école secondaire, puis allez au collège ou à l’université. Plus votre niveau d’éducation est élevé, plus vous avez de chances de jouir d’une bonne santé.
4. Ne choisissez pas un emploi où le salaire est bas, le niveau de stress est élevé et le travail est de nature manuel et laisse peu d’autonomie en matière de contrôle et de prise de décision. Mauvais emploi égale mauvaise santé.
5. Ne perdez pas votre emploi et ne devenez pas chômeur. Les chômeurs souffrent de stress et d'isolement et peuvent devenir pauvres. À ce chapitre, voir le premier énoncé.
6. Assurez-vous de vivre dans une communauté où vous pouvez faire confiance à vos voisins et avoir un sentiment d’appartenance. Un milieu dans lequel vous pouvez faire confiance et compter sur le bon comportement d’autrui favorise la santé et augmente l'espérance de vie.
7. Vivez dans des logements de qualité, mais pas à côté d'une rue achalandée, dans un ghetto urbain ou à proximité d'une rivière polluée. De l'air, de l'eau et un sol propres sont essentiels à notre santé, tout comme l’environnement physique construit.
André Picard, chroniqueur au Globe and Mail, dresse parfois une liste de ces déterminants qu'il attribue à Romanow, mais dont la liste diffère. Voici sa liste:
1. Ne soyez pas pauvre.
2. Choisissez bien vos parents.
3. Soyez diplômé de l'école secondaire ou, encore mieux, de l’université.
4. Ne choisissez pas un emploi stressant et mal rémunéré. Trouver un emploi où vous avez le pouvoir de décision et de contrôle.
5. Apprenez à contrôler le niveaux de stress.
6. Offrez-vous un bain de soleil et des vacances à l'étranger (n’oubliez pas votre écran solaire!)
7. Ne soyez pas chômeur.
8. Vivez dans un milieu où vous avez un sentiment d'appartenance.
9. Ne vivez pas dans un ghetto, près d'une route achalandée ou près d’une usine polluante.
10. Apprenez à vous faire des amis et à les garder.
Dans un cas comme dans l'autre, la recette n'est pas facile à suivre. Bien des déterminants sont le fruit du hasard, tandis que d'autres exigent des ressources qui ne sont pas à la portée de tous.
mercredi 6 janvier 2010
Nouveau titre!
Bien que je navigue ici et là sur Internet depuis au moins 1998, je suis un néophyte à bien des égards, ayant toujours utilisé le Web pour le courriel, le réseautage et la recherche. Ce n'est qu'en commençant ce blog que je découvre de plus en plus de fonctions utiles. Par exemple, j'ai découvert que l'on peut aller à Google, voir au haut de la page les fonctions :
Web Images Vidéos Maps Actualités Livres Gmail plus ▼
cliquer sur le triangle inversé pour avoir un menu déroulant et choisir "Blogs" (tout juste sous la mention « Traduction »). C'est ainsi que j'ai pu trouver mon blog sur Google pour la première fois.
J'ai aussi découvert que l'expression Tout le monde à poil! est utilisé dans bon nombre de blogs, peut-être trop. Il était temps de choisir un titre moins usité (je me garde de croire qu'il est tout à fait original) et plus représentatif de son auteur, c'est-à-dire, moi. Donc, voilà! Bienvenue à Le monde selon Gerry-4!
lundi 4 janvier 2010
Travail dangereux
Tous les membres d’un équipage de pêche ont perdu la vie quand leur bateau s’est trouvé soudainement dans une tempête inattendue. Tous les corps ont été récupérés par la garde côtière. Les pêcheurs ont été identifiés et la communauté a mis sur pied collectes de fonds et autres activités pour aider les familles en deuil. Enfin, un monument a été érigé à leur mémoire.
Une mine s’est inondée à la suite d’une explosion. Si la plupart des mineurs ont pu s’en sortir avec des blessures relativement mineures, d’autres ont péri dans ce désastre. Une enquête est en cours afin de déterminer si des déficiences en matière de sécurité soulevées il y a quelques semaines seraient à l’origine de l’explosion. Entre-temps, des services commémoratifs ont eu lieu et services ont été organisés pour aider les familles en deuil.
Une chauffeuse de camion est morte quand son camion a quitté l'autoroute. Des témoins soulignent que la condition de la route était dangereuse en raison d’une tempête, et la police avait conseillé aux automobilistes de ne pas prendre la route si possible. La chauffeuse laisse dans le deuil un époux et trois jeunes enfants.
Une autre travailleuse de sexe a été trouvée morte aujourd'hui. Il n'y avait rien dans les reportages des médias pour indiquer si l'assassinat pouvait être lié à d’autres meurtres de travailleuses du sexe qui ont eu lieu au cours du même mois. Aucun reportage n’a mentionné si elle avait la charge d’une famille ou des proches pour la pleurer. Un porte-parole des autorités a déclaré que le meurtre était regrettable, mais a ajouté que la victime avait choisi un métier dangereux et que sa mort ne devait pas être une surprise. « Elle a fait son choix, et elle du en subir les conséquences », a-t-elle déclaré.
Les histoires susmentionnées sont fictives, mais seulement un peu. Pour plus de renseignements, allez à la page des enregistrements du Conseil consultatif sur la condition de la femme du Nouveau-Brunswick, cherchez « Sex Workers in the Maritimes Talk Back » et cliquez sur « Click Here To Listen ». La conférence a lieu en anglais. Malheureusement, au moment d’écrire ces lignes, le lien n’était pas offert sur la page française du Conseil.
Une mine s’est inondée à la suite d’une explosion. Si la plupart des mineurs ont pu s’en sortir avec des blessures relativement mineures, d’autres ont péri dans ce désastre. Une enquête est en cours afin de déterminer si des déficiences en matière de sécurité soulevées il y a quelques semaines seraient à l’origine de l’explosion. Entre-temps, des services commémoratifs ont eu lieu et services ont été organisés pour aider les familles en deuil.
Une chauffeuse de camion est morte quand son camion a quitté l'autoroute. Des témoins soulignent que la condition de la route était dangereuse en raison d’une tempête, et la police avait conseillé aux automobilistes de ne pas prendre la route si possible. La chauffeuse laisse dans le deuil un époux et trois jeunes enfants.
Une autre travailleuse de sexe a été trouvée morte aujourd'hui. Il n'y avait rien dans les reportages des médias pour indiquer si l'assassinat pouvait être lié à d’autres meurtres de travailleuses du sexe qui ont eu lieu au cours du même mois. Aucun reportage n’a mentionné si elle avait la charge d’une famille ou des proches pour la pleurer. Un porte-parole des autorités a déclaré que le meurtre était regrettable, mais a ajouté que la victime avait choisi un métier dangereux et que sa mort ne devait pas être une surprise. « Elle a fait son choix, et elle du en subir les conséquences », a-t-elle déclaré.
Les histoires susmentionnées sont fictives, mais seulement un peu. Pour plus de renseignements, allez à la page des enregistrements du Conseil consultatif sur la condition de la femme du Nouveau-Brunswick, cherchez « Sex Workers in the Maritimes Talk Back » et cliquez sur « Click Here To Listen ». La conférence a lieu en anglais. Malheureusement, au moment d’écrire ces lignes, le lien n’était pas offert sur la page française du Conseil.
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